L’Université de Moncton pense à changer de nom

L’établissement a été fondé en 1963 et doit son nom à la ville de Moncton, où est situé l’un de ses trois campus. Il s’agit de la ville la plus populeuse du Nouveau-Brunswick.
Photo: Adrian Wyld La Presse canadienne L’établissement a été fondé en 1963 et doit son nom à la ville de Moncton, où est situé l’un de ses trois campus. Il s’agit de la ville la plus populeuse du Nouveau-Brunswick.

L’Université de Moncton a lancé un processus pour possiblement changer son nom, qui est associé à Robert Monckton, un officier militaire britannique impliqué dans l’emprisonnement et la déportation des Acadiens et de sévices à l’égard d’Autochtones.

La plus grande université canadienne francophone hors Québec a indiqué qu’elle nommerait deux responsables pour étudier une demande populaire pour un changement de nom. L’examen en question étudiera les répercussions politiques, sociales, juridiques, économiques et réputationnelles d’une telle décision.

Le recteur et vice-chancelier de l’université, Denis Prud’homme, soutient que l’examen sera fait de manière transparente et en respectant les valeurs de l’établissement.

Plus de 1000 personnes ont signé une pétition cette année pour éliminer tout lien de l’université avec Robert Monckton. Parmi les signataires se trouvent quelque 150 personnalités du monde de la culture, dont les écrivains Antonine Maillet et Serge Patrice Thibodeau, les chanteuses Lisa LeBlanc et Édith Butler. Le chanteur Zachary Richard a aussi signé la pétition. Une cinquantaine de figures politiques acadiennes soutiennent aussi cette volonté, dont Bernard Thériault et Denis Losier, respectivement maires de Caraquet et de Tracadie. L’ancienne commissaire fédérale aux langues officielles Dyane Adam est aussi au nombre des signataires.

Des chefs micmacs du Nouveau-Brunswick ont aussi récemment donné leur appui à la cause. Ils notaient dans une lettre adressée à M. Prud’homme le 5 avril dernier que « de nombreux noms colonialistes continuent de susciter de la douleur et des traumatismes aux membres de nos communautés et à d’autres groupes et cultures ».

L’établissement a été fondé en 1963 et doit son nom à la ville de Moncton, où est situé l’un de ses trois campus. Il s’agit de la ville la plus populeuse du Nouveau-Brunswick.

Avec Le Devoir

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