Retour en classe à l’horizon à l’Université Laval

Le retour en classe pourrait avoir lieu dès vendredi si la direction entérine à son tour la nouvelle convention collective.
Francis Vachon Le Devoir Le retour en classe pourrait avoir lieu dès vendredi si la direction entérine à son tour la nouvelle convention collective.

Retour à la normale imminent à l’Université Laval, après 31 jours de grève. Les professeurs et le conseil d’administration de l’établissement ont tous deux approuvé la plus récente proposition de règlement soumise par le conciliateur nommé par le ministère du Travail.

L’entente met fin au plus long conflit de travail de l’histoire du Syndicat des professeurs de l’Université Laval (SPUL), créé en 1976.

Les 23 000 étudiants concernés pourraient retrouver les salles de classe au plus tôt vendredi, au plus tard lundi. « Les plans de continuité des cours touchés par la grève se déploieront rapidement, dans le but de terminer la session dans les meilleures conditions de réussite possibles », assure la direction de l’Université Laval.

La rectrice Sophie D’Amours doit prendre la parole jeudi matin pour annoncer les contours de cette fin de session universitaire fortement perturbée par cinq semaines de débrayage.

Le règlement donne aux 1300 professeurs syndiqués plusieurs raisons de fêter. Il prévoit notamment une augmentation de salaire moyenne de plus de 15 % d’ici 2026, en plus d’un mécanisme de rattrapage salarial à compter du premier jour de 2027 qui fera en sorte que les professeurs de l’Université Laval obtiennent une rémunération équivalente à celle de leurs collègues de l’Université de Montréal.

La nouvelle convention prévoit également l’embauche de 80 à 90 nouveaux professeurs d’ici 2026, un nombre toutefois légèrement en deçà des demandes syndicales, qui en réclamaient 100.

Les syndiqués ont également gain de cause sur les questions de liberté d’enseignement. Conformément à l’entente, l’Université Laval renonce à réclamer un « devoir de loyauté » dans la prochaine convention collective. Un professeur aura aussi le pouvoir de refuser de donner un cours si le mode d’enseignement choisi par le comité de programme, soit en classe ou virtuel, ne lui convient pas.

« Les membres ont estimé que les gains obtenus à la table de négociation étaient suffisants pour mener à l’interruption de la grève », a écrit le SPUL dans un communiqué diffusé mercredi soir. La vigueur de l’appui au règlement témoigne de la satisfaction que les professeurs éprouvent à son égard : quelque 92 % d’entre eux ont approuvé la nouvelle convention collective, valide jusqu’en 2027.



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