Le Centre de services scolaire de Montréal mis sous tutelle par Québec

Québec a placé sous tutelle le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) en raison d’« importantes lacunes » en matière de gouvernance. Cette décision a pris effet mercredi pour une durée de six mois qui pourrait être prolongée.
Le gouvernement a annoncé la nomination de Jean-François Lachance pour redresser la situation et mettre en place de meilleures pratiques. Il devra prendre « les décisions administratives urgentes » et accompagner la direction générale dans l’exercice de ses fonctions.
« L’objectif immédiat est notamment d’assurer une rentrée scolaire 2021 pleinement fonctionnelle, dans l’intérêt prioritaire des élèves concernés », a expliqué dans un communiqué le ministère de l’Éducation.
En janvier dernier, Québec a dû amorcer des vérifications auprès du CSSDM à la suite d’allégations « de graves manquements éthiques et déontologiques » au sein du conseil d’administration. Le ministère affirme avoir identifié d’importantes lacunes notamment en lien avec la compréhension des rôles et des responsabilités des administrateurs, en plus d’un climat dysfonctionnel entre l’administration et le conseil d’administration. Des manquements ont également été observés sur le plan de la gestion administrative du centre de services scolaire.
« Ce centre de services scolaire connaît des difficultés depuis de nombreuses années, tant au chapitre de sa gouvernance que de sa gestion administrative », a souligné le ministère de l’Éducation.
Québec dit avoir donné un accompagnement avec des mesures de surveillance en février dernier. Toutefois, en avril, le CSSDM se trouvait encore dans une impasse nécessitant l’intervention d’une tierce personne, a décrit le ministère.
Québec demande aussi à M. Lachance de veiller au déroulement du processus visant à pourvoir les postes des membres parents au conseil d’administration du CSSDM et de son directeur général.
« À moyen terme, cette mise sous tutelle permettra la mise en place des conditions propices à l’instauration d’une saine gouvernance au sein du CSSDM, et ce, de façon pérenne », espère-t-on du côté du ministère.
Le mandat de M. Lachance pourrait être renouvelé de six autres mois si la situation le justifie. Chaque mois, il devra faire état au ministère de l’avancement de son travail.
Le CSSDM a indiqué qu’il ne commentera pas la décision de Québec.