Feu vert au sport-études et aux activités parascolaires

Tous les élèves pourront reprendre leurs activités parascolaires, concentrations et projets particuliers, y compris les programmes sports-études et arts-études, dès lundi, comme prévu.
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a annoncé vendredi avoir l’aval de la santé publique pour redémarrer ces activités dans les zones vertes et jaunes, qui couvrent actuellement l’ensemble de la province. Les écoles devront cependant revoir le fonctionnement de leur offre de service et revenir aux groupes-classes complètement fermés si leur région devait passer à un palier d’alerte orange (alerte modérée).
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Consultez notre tableau de bord interactif.« On est très très contents de pouvoir arriver avec cette solution-là après avoir consulté nos partenaires », a déclaré M. Roberge en point de presse à l’Assemblée nationale.
Rappelons que la décision du ministre d’interdire les activités parascolaires à l’extérieur des « bulles-classes » avait soulevé un tollé, les élèves y voyant une incohérence puisque le sport civil était autorisé, lui.
Une manifestation étudiante à Québec avait entre autres convaincu le premier ministre François Legault de revenir sur la décision et d’annoncer la reprise de toutes les activités dès le 14 septembre « si tout va bien ».
Vendredi, M. Roberge a affirmé que la situation dans les écoles depuis la rentrée était « maîtrisée ».
Le redémarrage des activités parascolaires et des programmes particuliers pourra donc se faire avec le système d’alertes régionales dévoilé plus tôt cette semaine par le ministre de la Santé, Christian Dubé. Ainsi, les élèves d’écoles situées dans des régions considérées comme vertes ou jaunes pourront fréquenter jusqu’à deux groupes stables autres que leur groupe-classe principal dans le cadre de projets pédagogiques particuliers et d’activités parascolaires, a expliqué M. Roberge.
« Quand on fait partie d’une équipe de football, d’une troupe d’improvisation, d’une équipe de volleyball, c’est un groupe stable parce que ce sont toujours les mêmes qui sont ensemble », a-t-il illustré.
En date d’aujourd’hui, les zones considérées comme étant jaunes (préalerte) sont : la Capitale-Nationale, l’Outaouais, l’Estrie et Laval. Toutes les autres régions du Québec sont vertes (vigilance).
Québec annonce en outre que des élèves vulnérables de différentes classes pourront être regroupés en petits groupes stables. Les élèves de 4e et 5e secondaire pourront également suivre dans des groupes stables différents leurs cours à option qui sont des prérequis pour la poursuite de leur parcours scolaire, et ce, peu importe le palier d’alerte régional.
« Maintenant, nous devons tous continuer de respecter les consignes sanitaires en tout temps, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’école. Nous avons tous un rôle à jouer pour nous assurer de maintenir une offre maximale de services pour nos jeunes, partout au Québec », a déclaré Jean-François Roberge.
L'avenir de la liste des cas de COVID-19 dans les écoles
Vendredi, le ministre a dû également se défendre d’avoir retiré la liste des écoles touchées par la COVID-19. La veille, son ministère avait annoncé que le système de cueillette de données faisait l’objet « d’ajustements ».
Publiée il y a une semaine, cette liste identifiait 120 écoles où des cas de COVID-19 ont été confirmés ou sont toujours en évaluation. Elle a été critiquée en raison des erreurs qui s’y sont glissées. Par exemple, l’école Marie Gibeau, à Longueuil, a déploré s’être retrouvée sur la liste alors qu’aucun cas de COVID-19 n’était recensé entre ses murs.
« On a eu des enjeux avec la liste gouvernementale, c’est un fait », a reconnu M. Roberge, en expliquant que le ministère devait prendre une pause, le temps de trouver la meilleure façon d’arrimer les données qui arrivent des écoles avec celles de la santé publique.
« C’est intéressant, bien sûr, d’avoir ce portrait d’ensemble […], mais je veux juste rappeler que pour les parents, le meilleur outil, c’est l’information [qui provient] de l’école et ça, c’est un système qui fonctionne à merveille. »
Lorsqu’un cas est identifié chez un élève ou un employé, l’école doit immédiatement transmettre aux parents une lettre les informant de la contamination et si leur enfant doit rester à la maison ou pas, selon la situation.
Un père de Montréal, Olivier Drouin, répertorie depuis la rentrée les cas de COVID-19 dans les écoles. Jeudi soir, son site COVID Écoles Québec recensait 218 écoles comptant au moins un cas de coronavirus.