Aucun risque de manquer d’ordinateurs, assure le ministre Roberge

II est «très, très, très peu probable» que l’ensemble du réseau scolaire soit confiné en cas de deuxième vague de contamination, a fait valoir le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, en entrevue avec «Le Devoir» mardi.
Photo: Adil Boukind Le Devoir II est «très, très, très peu probable» que l’ensemble du réseau scolaire soit confiné en cas de deuxième vague de contamination, a fait valoir le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, en entrevue avec «Le Devoir» mardi.

Le ministre de l’Éducation est catégorique : tous les élèves qui seront renvoyés à la maison en cas d’éclosion de coronavirus dans leur école auront un ordinateur ou une tablette numérique. Le risque de manquer d’équipement informatique pour l’enseignement à distance est de « zéro pour cent ».

« S’il advenait qu’il y ait une éclosion dans une école dès les premiers jours […] si on devait fermer une classe ou même une école dans les premiers jours, le risque qu’on manque d’équipement informatique, c’est de zéro pour cent », a dit le ministre Jean-François Roberge en entrevue avec Le Devoir, mardi.

Contrairement au printemps dernier, il est « très, très, très peu probable » que l’ensemble du réseau scolaire soit confiné en cas de deuxième vague de contamination, fait valoir le ministre.

Un confinement ciblé à une classe ou à une école rend possible le prêt d’équipement entre établissements ou même entre centres de services scolaires. « On peut utiliser des tablettes et des ordinateurs qui sont dans le réseau et prêter de l’équipement à 100 % à des élèves d’une école, sans problème », explique-t-il.

Les élèves qui n’ont pas d’équipement ou d’accès à Internet à la maison auront la priorité. Les jeunes de secondaire 4 et 5, dont certains auront un enseignement en partie à distance, seront parmi les premiers considérés, tout comme ceux ayant une vulnérabilité ou un handicap.

Le ministre indique que les 200 000 ordinateurs et tablettes commandés depuis le mois de juin arrivent de façon soutenue. Le ministère de l’Éducation a commandé 30 000 appareils supplémentaires, au coût de 18,9 millions de dollars, pour créer une réserve d’urgence destinée aux élèves dans le besoin.

La santé d’abord

Le plan du ministre pour la rentrée — de même que la stratégie de rattrapage scolaire pour les élèves vulnérables — a été bien accueilli dans le réseau. Ça n’empêche pas des parents et des enseignants de s’inquiéter pour leur santé et celle de leurs enfants.

Ces craintes sont légitimes, affirme le ministre, mais il assure que le réseau est prêt à accueillir les élèves en toute sécurité. Bien que le « risque zéro n’existe pas », le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires pour protéger les élèves et les membres du personnel des écoles, fait valoir le ministre.

« On n’est pas en train d’improviser pour la rentrée. On connaît beaucoup mieux le virus, la propagation, sa façon de se comporter, les effets qu’il a sur les plus jeunes et les aînés. On connaît mieux l’efficacité des mesures de protection qu’en février, mars, avril », dit-il.

« Le plan québécois est en phase avec le plan des autres provinces canadiennes. Si on compare, c’est à la marge qu’il y a des nuances d’une province à l’autre. On ne peut pas tous se tromper. Tout le monde est bienveillant. On fait tout ce qu’on peut pour éviter qu’il y ait des éclosions et s’il y en a, on n’hésitera pas à fermer une classe ou fermer une école. On ne jouera avec la santé de personne », précise Jean-François Roberge.

Le ministre de l’Éducation assure par ailleurs que le projet de rénovation de l’école Sophie-Barat, à Montréal, est « une priorité » pour son ministère. Une partie du bâtiment a été fermée d’urgence, la semaine dernière, en raison de failles dans des murs porteurs qui mettent la structure à risque de s’effondrer.

« Le dossier va être sur le dessus de la pile. L’argent est là. Il faut juste que le centre de services nous dépose un projet qui tient compte des nouvelles informations [sur l’état de la structure] », dit M. Roberge.

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