Un secteur en pleine croissance

Jean-François Venne Collaboration spéciale
«Le Québec a toujours favorisé, particulièrement depuis les années 2000, une approche de la recherche universitaire en collaboration avec le tissu social et industriel», selon le professeur Jean-Marc Lina. 
Photo: iStock «Le Québec a toujours favorisé, particulièrement depuis les années 2000, une approche de la recherche universitaire en collaboration avec le tissu social et industriel», selon le professeur Jean-Marc Lina. 

Ce texte fait partie du cahier spécial Recherche universitaire

Que cela soit au sein de la Faculté des arts et des sciences, de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody, de la Faculté des beaux-arts ou de l’École de gestion John-Molson, chercheurs, professeurs et étudiants sont très actifs en recherche et en création. « Aujourd’hui, la recherche à Concordia est très importante et en pleine croissance, avec des objectifs, annoncés il y a quelques années, de la doubler », lance d’emblée Christophe Guy, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures de l’Université Concordia, soulignant au passage le soutien important de toute la communauté universitaire.

Des secteurs porteurs

 

Plus particulièrement, Christophe Guy mentionne cinq secteurs pour lesquels l’université fait des efforts importants. « Cela fait partie de notre volonté de nous identifier aux domaines qui sont à la fine pointe de la recherche et de la technologie », précise-t-il. Le premier, la biologie synthétique, répond à plusieurs enjeux planétaires, comme la sécurité alimentaire, le changement climatique ou la santé humaine, à travers l’élaboration de nouveaux médicaments. « C’est un domaine en plein essor et nous sommes pratiquement les seuls au Québec et parmi les rares au Canada à faire de la recherche dans ce secteur », annonce Christophe Guy. D’ailleurs, Concordia abrite depuis l’été dernier une fonderie de génomes. Premier laboratoire du genre au pays, il permet notamment l’automatisation afin d’accélérer la recherche en biologie synthétique.

L’autre élément sur lequel l’Université se penche particulièrement est le concept de ville intelligente. « C’est un secteur important pour nous, car on l’aborde dans chacune des facultés avec des réalités particulières, nous voulons ainsi traduire la volonté de Concordia d’aborder des problématiques de notre époque selon une approche transdisciplinaire », défend M. Guy. La chaire d’excellence en recherche du Canada (CERC) sur les collectivités et les villes intelligentes, durables et résilientes de Concordia va sans doute permettre une avancée fulgurante dans le domaine. L’Université parachève actuellement le processus de nomination du titulaire, un poste assorti d’un financement de 10 millions de dollars réparti sur sept ans.

Le secteur aérospatial est aussi très dynamique en matière de recherche à Concordia, qui est notamment impliqué dans le Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ). « Nombre de nos chercheurs et activités dans ce domaine ont des projets qui répondent aux besoins du secteur industriel », assure le vice-recteur. Par ailleurs, les arts numériques prennent aussi une place importante de la recherche à l’Université, avec des créateurs dans la culture numérique allant des textiles intelligents aux arts comme le cinéma ou la musique en passant par les jeux numériques. « Et finalement, même si nous n’avons pas de faculté de médecine, la santé préoccupe beaucoup nos chercheurs, à travers le volet de la santé mentale », détaille M. Guy. Avec sa clinique de sommeil et celle de nutrition, ou encore le centre de recherche sur le vieillissement engAGE de Concordia, la santé mentale est au coeur de nombre de recherches universitaires.

Au Québec et au Canada

 

« Le Québec s’est démarqué plus que les autres, puisque nous avons eu des fonds subventionnaires de recherche avant les autres provinces canadiennes », rappelle Christophe Guy. Il affirme que le Québec a toujours favorisé, particulièrement depuis les années 2000, une approche de la recherche universitaire en collaboration avec le tissu social et industriel. Il prend l’exemple des consortiums québécois, comme le CRIAQ. « Il oblige à faire travailler ensemble deux universités et deux entreprises. Cela a donné un essor important à la recherche universitaire au Québec, car ce travail nous a permis de mieux nous positionner par rapport au reste du Canada. En travaillant avec d’autres, cela nous a permis d’être meilleurs », croit-il. De même au niveau fédéral, avec notamment le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), qui permet le travail en réseau.

D’ailleurs, le financement fédéral a lui aussi évolué ces dernières années, toujours selon M. Guy. « Si on se compare à d’autres, ce n’est pas trop mal, même si on voudrait être plus haut dans les classements, surtout que le Canada l’a été par le passé », pense-t-il. Pour lui, même si le pays peut mieux faire, « on fait de la très bonne recherche au Canada ».

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