Des idées pour améliorer l’école québécoise

Les initiatives retenues dans le rapport se distinguent dans des domaines variés, notamment l’architecture des lieux.
Photo: Guillaume Levasseur Le Devoir Les initiatives retenues dans le rapport se distinguent dans des domaines variés, notamment l’architecture des lieux.

L’Institut du Québec diffuse ce lundi un rapport faisant état de diverses approches en éducation qui pourraient inspirer le Québec. Ce rapport fait suite à des rencontres réunissant différents acteurs du système scolaire qui dénonçaient la rigidité de l’école québécoise et sa résistance à l’innovation.

« On a formé un groupe de sages, avec des personnes des commissions scolaires et des milieux universitaires, pour tenter d’identifier les grands problèmes du système d’éducation au primaire et au secondaire », explique Jean-Guy Côté, directeur associé de l’Institut du Québec. « Une thématique qui revenait régulièrement, c’est qu’on avait de la difficulté à communiquer des modes d’innovation et à les mettre en place. »

« Le besoin d’innover se fait sentir à plusieurs niveaux et la concrétisation de ce besoin permettrait d’améliorer d’un cran le système éducatif », peut-on lire dans le rapport, intitulé Des exemples pour l’école québécoise.

L’institut du Québec a donc repéré des écoles innovantes à travers le monde, de l’Inde aux États-Unis en passant par la France et la Scandinavie, selon leur ouverture sur les élèves et la communauté, les résultats obtenus, les prix gagnés. Il a ensuite établi une étude de cas pour chacune d’entre elles.

Les initiatives retenues dans le rapport se distinguent dans des domaines variés : l’architecture des lieux, la participation de la communauté dans la vie scolaire et l’utilisation du réseautage grâce au levier technologique, notamment pour les enseignants.

À cet égard, Jean-Guy Côté aime citer le projet français Éduscol, un portail en ligne qui permet une formation continue des enseignants et un partage des meilleures pratiques en matière d’éducation.

Implication communautaire

 

L’implication de la communauté est un facteur qui revient dans plusieurs descriptions de projets détaillés dans le rapport de l’Institut. On parle par exemple de l’École des Coeurs-Vaillants, à Sainte-Foy, une école communautaire entrepreneuriale qui est ouverte sept jours sur sept. « La pédagogie n’est pas seulement donnée par les enseignants, mais par toute la communauté », relève Rino Lévesque, fondateur de ce modèle au Canada. « L’école communautaire citoyenne est une autre initiative intéressante, pancanadienne cette fois, ayant pour objectif de combiner les concepts d’école communautaire et d’éducation citoyenne », peut-on lire dans le rapport. Le mouvement Design for change, lancé en Inde, invite les enfants à trouver des solutions aux situations qu’ils veulent transformer.

En général, les projets présentés traduisent une appropriation de l’école par la communauté et une relation plus poreuse entre les deux entités. Il n’y a cependant pas de recette miracle sur laquelle baser l’école québécoise, reconnaît Jean-Guy Côté. L’institut présente plutôt un « buffet » suggérant différents modèles où chaque école pourrait puiser son inspiration.

Le rapport sera mis à la disposition des membres du gouvernement et des différents intervenants du milieu scolaire.

Dans leur conclusion, les auteurs du rapport privilégient l’« approche ascendante » pour changer les choses, c’est-à-dire des innovations testées à petite échelle, éprouvées puis adoptées par le système.

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