Une étude confirme les effets bénéfiques d’un camp d’été

Ce texte fait partie du cahier spécial Été 2017 - Écoles et camps
Tous ceux qui fréquentent les camps d’été et leurs parents le savent déjà : c’est génial, un camp ! Aujourd’hui, une étude valide ce dont on se doutait et réserve quelques surprises…
Les timides, les hyperactifs, les douillets, les fonceurs, les têtes en l’air, les intellos, les artistes, les solitaires, les garçons et les filles, chacun trouvera son compte au camp d’été ! Tout simplement parce que les expériences qu’on y vit et les valeurs qui y sont véhiculées serviront la vie durant.
L’automne dernier, le Dr Troy Glover et son équipe de recherche de l’Université de Waterloo ont publié les résultats d’une recherche pancanadienne menée pendant cinq ans auprès de 1300 jeunes âgés de 4 à 18 ans dans le but d’évaluer les bienfaits associés à la fréquentation des camps. Les conclusions sont simples et éloquentes : la fréquentation d’un camp certifié favorise une évolution positive dans le développement de l’enfant. Étonnant ? Pas vraiment. Mais pour une première fois, les bénéfices sont observés, analysés et comptabilisés.
Pas de téléphone, de télévision, ni d’ordinateur
Souvent, les parents souhaitent que leurs enfants fréquentent un camp afin de favoriser leur sociabilité. C’est effectivement une des premières conclusions de la recherche : « 65 % des enfants connaissent une évolution positive de leurs aptitudes à créer de nouvelles amitiés, parfois avec des personnes qu’ils jugent différentes, et à régler les conflits qui peuvent survenir », souligne l’étude. Mais pas seulement, puisque le camp va aussi aider à l’accroissement d’une conscience environnementale, il ravivera l’intérêt pour l’activité physique, renforcera l’intelligence émotionnelle en plus d’augmenter la confiance en soi et d’entretenir le développement personnel.
Le côté sécuritaire et routinier du camp séduit de nombreux parents, et les enfants s’y retrouvent. Au camp, le mode de vie simple et la routine font en sorte que l’enfant sait instantanément dans quel cadre évoluer et peut ainsi apprécier son quotidien de campeur. Sans téléphone, sans télévision et sans ordinateur, l’enfant renoue avec une vie faite surtout d’activités physiques. Et selon l’étude ce sont « 61 % des campeurs [qui] se sont montrés plus enclin à la pratique de l’activité physique à la fin de leur séjour au camp ».
Les enfants des villes n’ont pas toujours l’occasion d’être en contact avec la nature, et c’est bien évidemment cette lacune que vient combler le camp d’été. Ce contact avec la nature, l’étude suggère qu’il est aussi essentiel au développement physique, mental, émotionnel et spirituel de l’enfant que la nourriture et le sommeil. Conclusion : « 52 % des campeurs savent mieux protéger l’environnement et adoptent des attitudes et des comportements en conséquence. »
Le camp est un lieu privilégié et il ne ressemble en rien au cadre de vie habituel de l’enfant : la famille, l’école et les amis. C’est pourquoi le campeur peut y développer ses capacités à collaborer avec les autres sans l’esprit de compétition qui règne parfois en milieu scolaire. Loin de la maison, il apprend l’autonomie, ce qui augmente ses compétences et lui donne confiance. C’est pourquoi « 69 % des campeurs présentent une croissance positive de leur intelligence émotionnelle, cette capacité à reconnaître et à examiner leurs émotions et celles de leur entourage en fonction de l’âge, et 67 % de l’ensemble des campeurs ressentent une augmentation de leur autonomie et de leur confiance en soi ».
Ce qu’il ne faut surtout pas oublier, c’est que le camp est un endroit pour « lâcher son fou » loin des obligations quotidiennes, de la pression sociale, des calendriers stricts et du stress vécu par l’enfant tout au long de l’année. Le camp devient alors une espèce de parenthèse de jeu, de rire et de plaisir.
Dans tous les cas, les jeunes ressortent gagnants de leur séjour au camp puisque l’étude du Dr Glover montre que « tous les campeurs connaissent des progrès positifs, indépendamment de l’âge, du sexe et de l’expérience de la vie au camp. Dans tous les domaines, l’évolution de l’enfant est supérieure à 50 % avec un impact encore plus positif sur les filles que sur les garçons ».
Choisir son camp
Certains parents seraient portés à croire que leurs enfants ne se plairaient pas au camp. « Tous les camps ne conviennent pas à tous », explique Chloé Melançon-Beauséjour, coordonnatrice aux communications et marketing à l’Association des camps du Québec.« Par exemple, tous les camps sont en mesure d’accueillir des enfants aux prises avec un déficit de l’attention et certains proposent des programmes spécialisés », ajoute-t-elle. Il existe un camp pour chaque enfant : « Peut-être qu’un enfant timide, ne trouvera pas sa place dans un grand camp de 300 enfants, mais il se sentira bien dans un camp qui accueille une quarantaine d’enfants. » Et des camps il y en a pour tous les goûts, alors comment choisir le bon ? Depuis avril 2016, le site Internet de l’Association des camps du Québec (camps.qc.ca) est disponible en version mobile dont le fameux moteur de recherche qui permet de rechercher le camp idéal.
L’offre de camps est vaste et variée et s’y retrouver peut parfois être difficile. Chloé Melançon-Beauséjour rappelle qu’en tout temps, un parent peut recevoir des conseils de la part d’un membre de l’Association : « Ça nous fait toujours plaisir de répondre aux questions des parents afin de cerner leurs besoins. Ont-ils des contraintes de distance dans le choix d’un camp de jour ? Cherchent-ils un camp de vacances dans une région en particulier ou avec des services spéciaux ? Ensemble, on va trouver un camp en fonction des intérêts et de la personnalité de leur enfant et des valeurs de la famille. »
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.