

Au-delà de l’austérité, une volonté de changer l’État
Le troisième budget du Québec, présenté jeudi, doit trancher avec les deux précédents opus signés par Carlos Leitão,...
Les parents ont été largement sollicités pour renflouer les coffres de l’État en période d’austérité, particulièrement dans le réseau des services de garde. Depuis avril dernier, les parents ne payent plus 7,30 $ pour une place en garderie subventionnée, mais un montant modulable en fonction du revenu familial. Cette décision du ministère de la Famille a été largement décriée, notamment dans les milieux féministes, qui craignent que cette hausse — dans certains cas faramineuse — ne décourage les femmes à retourner sur le marché du travail, surtout lorsqu’elles ont un salaire beaucoup moins élevé que leur conjoint.
Les centres de la petite enfance (CPE) eux-mêmes n’ont pas été épargnés et ont dû subir des compressions importantes au cours des dernières années. Lors du dernier budget, l’association des cadres des CPE a dénoncé des coupes de 2,95 % dans les différents volets de financement des CPE. « Par ces mesures, le gouvernement pousse davantage de CPE vers des déficits récurrents », décriait-elle. Les garderies privées subventionnées n’ont pas été épargnées.
En février dernier, le Regroupement des centres de la petite enfance de l’île de Montréal affirmait qu’elle risquait de ne plus être en mesure d’accueillir des enfants handicapés en raison de « compressions sans précédent de 120 millions de dollars ».
Des centaines d’emplois, principalement occupés par des femmes, ont été perdus au fil des compressions. Plusieurs ont réduit les budgets de repas. « Ces compressions font partie d’un ensemble de mesures visant à favoriser la privatisation des services de garde en poussant les parents vers les garderies commerciales privées », dénonçait récemment la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
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Après deux années de dures compressions budgétaires, le gouvernement Couillard tentera jeudi de créer l’impression qu’il...
Compressions et déficits marquent le milieu depuis plusieurs années.
Faible croissance du budget rime avec diminution de services.