Six enseignants du collège de Rosemont sont suspendus

Une des manifestations qui se sont déroulées le 1er mai.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Une des manifestations qui se sont déroulées le 1er mai.

Six enseignants du collège de Rosemont qui ont décidé de participer à la journée de grève du 1er mai malgré la décision défavorable de la Commission des relations du travail (CRT) ont été suspendus par leur employeur.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a fait savoir mardi que ces enseignants font l’objet d’une enquête administrative. Dans un communiqué émis en fin de journée, le collège de Rosemont a indiqué que les professeurs ont été suspendus avec solde parce qu’ils ont bloqué les portes du cégep.

Les suspensions au collège de Rosemont sont les seules dont la FNEEQ a eu vent, mais le secrétaire général de la fédération, Jean Murdock, n’exclut pas qu’il y en ait d’autres. Selon le Code du travail, les enseignants salariés qui participent à une grève illégale s’exposent à des amendes pouvant varier entre 25$ et 100 $ par jour.

Grève jugée illégale

 

« Vous comprendrez que nous sommes déçus de la tournure des événements », a affirmé M. Murdock en entrevue, dénonçant du même coup la « judiciarisation » de la grève sociale à la laquelle souhaitaient participer les enseignants.

Rappelons que la semaine dernière, le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) — composé de représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Fédération des cégeps — s’est adressé à la CRT. Celle-ci a déclaré illégal le débrayage du corps professoral prévu le 1er mai, notamment en raison du contexte de négociation pour le renouvellement des conventions collectives échues depuis le 31 mars.

Vendredi, le ministre de l’Enseignement supérieur, François Blais, a demandé aux directions des cégeps de s’assurer que les enseignants qui ont fait la grève subissent les conséquences de leurs actes.

« La FNEEQ a appuyé ses syndicats et continuera à le faire. Quant au ministre Blais et à la Fédération des cégeps qui s’entêtent à vouloir punir les enseignantes et les enseignants qui ont exercé leur mandat de grève sociale, nous leur annonçons clairement que nous prendrons tous les moyens nécessaires pour défendre les enseignantes et les enseignants victimes de sanctions », a ajouté M. Murdock par voie de communiqué.

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