Compétences en TIC: le Canada fait bonne figure
Sans être les meilleurs, les Canadiens sont au-dessus de la moyenne pour leurs compétences dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), révèle un rapport de l’OCDE qui a, pour la première fois, étudié cet aspect chez les adultes de 16 à 65 ans. Au Canada, comme dans tous les pays en moyenne, les hommes sont légèrement plus habiles que les femmes à résoudre des tâches et des problèmes liés aux technologies, mais cet écart est minime. Parmi les pays qui ont au moins 10 % d’immigrants parlant une langue étrangère, le Canada, tout juste derrière l’Australie, compte le plus grand nombre d’immigrants ayant un haut niveau de compétence en matière de technologies.
« On n’a jamais eu d’études qui ont traité de ce sujet-là et, même si on peut dire qu’on savait qu’on n’était pas si mauvais, ce sont de nouvelles informations qui le confirment. C’est une bonne nouvelle d’être au-dessus de la moyenne internationale », a déclaré Andrew Parkin, directeur général du Conseil des ministres de l’Éducation du Canada (CMEC).
Vingt-quatre pays
Le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA), qui a mesuré les compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques chez 166 000 adultes âgés de 16 à 65 ans dans 24 pays et régions, a toutefois permis de constater, non sans une certaine surprise, que plusieurs personnes n’ont pas été capables de faire les exercices demandant l’utilisation des technologies. Dans environ tous les pays étudiés, au moins 10 % des adultes n’avaient pas les compétences de base en informatique. Certains ne savaient pas utiliser la souris et d’autres n’avaient même jamais touché à un ordinateur.
Dans certains pays, comme l’Espagne, l’Italie et la Corée du Sud, plus de 23 % des adultes n’avaient pas les compétences de base dans le domaine des technologies et de l’informatique. Ce sont les pays du nord de l’Europe (Suède, Norvège et Pays-Bas) qui tirent le mieux leur épingle du jeu. « Au Canada, cette proportion de gens qui ne sont pas du tout capables d’utiliser les technologies est plus faible, mais il y en a quand même », a indiqué M. Parkin.
Immigration et littératie
Lorsqu’on compare les niveaux de littératie moyenne chez les adultes (les niveaux vont de 1 à 5), le score du Canada se situe légèrement au-dessus de la moyenne. S’il est parmi les pays qui comptent le plus grand nombre d’adultes hautement lettrés, le Canada fait aussi partie de ceux qui comptent le plus grand nombre d’adultes qui n’atteignent pas le niveau 1 de l’échelle de la littératie, donc qui possèdent un vocabulaire très limité. En numératie (ensemble des connaissances en maths qui permettent d’être fonctionnel dans la société), le Canada est en bas de la moyenne.
M. Parkin fait toutefois remarquer que pour un pays qui a un très haut taux d’immigration (comparativement aux pays scandinaves qui en ont beaucoup moins), le Canada tire très bien son épingle du jeu. « On réussit à avoir de bons scores, même si on fait face à une diversité qui est beaucoup plus importante qu’ailleurs », a-t-il noté.
En effet, en comparant les groupes d’immigrants dans chaque pays, ceux du Canada (et de l’Estonie) sont parmi les plus compétents tous domaines confondus, tout juste derrière ceux de l’Australie.