Conflit étudiant : la «loi 78» était adoptée il y a un an
Il y a un an, le 18 mai 2012, le controversé projet de loi 78 du gouvernement Charest était adopté par l’Assemblée nationale, au terme d’un débat-marathon de plus de 21 heures. En pleine contestation étudiante sur la hausse des droits de scolarité, la nouvelle loi restreignait le droit de manifester et imposait de fortes amendes à ceux qui entravaient l’accès des étudiants à leurs salles de cours. Elle exigeait également que les organisateurs d’une manifestation de cinquante personnes et plus fournissent leur itinéraire à la police au moins huit heures à l’avance. La loi a été vivement dénoncée par l’opposition péquiste, les syndicats, et surtout les associations étudiantes, qui ont entamé des démarches juridiques avec l’organisation Juripop. Selon le directeur général de Juripop, Me Marc-Antoine Cloutier, cette loi a tristement marqué l’histoire du Québec parce qu’elle a brimé les libertés fondamentales de la population. Il estime que le gouvernement, en voulant contrôler l’effervescence sociale qui régnait, est allé beaucoup trop loin. Il déplore, entre autres choses, que la loi ait « pratiquement criminalisé » l’action des jeunes leaders étudiants.