TELUQ - Plus d’étudiantes que d’étudiants

Ce texte fait partie du cahier spécial Formation continue – Mars 2013
La TELUQ, une des constituantes de l’Université du Québec, est appelée familièrement l’université à distance du Québec parce que ses étudiants n’ont pas à se rendre sur un campus pour suivre leurs cours. Cette formule pédagogique fait en sorte que l’ensemble de son offre peut être décrite comme de la formation continue.
«La très grande majorité de nos étudiants sont sur le marché du travail, explique Martin Noël, directeur de l’enseignement et de la recherche à la TELUQ, et cette réalité fait en sorte que la plupart d’entre eux sont inscrits à temps partiel. Ce sont soit des personnes qui viennent chercher une formation en sus de celle qu’elles possèdent déjà, soit des personnes qui viennent chercher une formation de base, mais un peu sur le tard. Par contre, cela ne veut pas dire que nous ne jouons pas le même rôle que les autres universités québécoises. La formation que nous offrons est une formation créditée. »
Fait à noter, la majorité des étudiants sont en fait des étudiantes. « Les femmes composent près de 70 % de notre clientèle. L’âge moyen est de trente et un ans, bien que l’on accueille aussi des étudiants plus jeunes ou plus âgés. » La population étudiante s’élève à 18 500 étudiants. Toutefois, compte tenu du fait qu’ils étudient pour la plupart à temps partiel, on peut parler de 3700 étudiants ETP (équivalent temps plein).
La raison première pour laquelle l’on choisit de s’inscrire à la TELUQ est la flexibilité qu’offre la formation à distance, un avantage indéniable pour quiconque doit jongler avec les contraintes du travail. « C’est aussi une formule qui convient bien à des clientèles particulières, comme les militaires et les sportifs de haut niveau, pour qui nous avons conçu des cheminements qui ne s’adressent qu’à eux. »
Et l’on aurait tort de croire que l’éloignement géographique est le facteur déterminant dans le choix de s’inscrire ou non à la TELUQ. « Nos étudiants proviennent principalement de la grande région de Montréal ainsi que celle de Québec. Ce ne sont pas les contraintes liées à l’éloignement, mais plutôt celles liées à l’horaire et à la disponibilité qui sont déterminantes dans le choix d’étudier à la TELUQ. »
La formation offerte
La TELUQ offre une formation assez variée. On y donne 400 cours différents répartis dans 75 programmes. La TELUQ compte une école de gestion et trois unités d’enseignement et de recherche (UER), une en éducation, une en sciences et technologies et une en sciences humaines, en lettres et en communications. « Les secteurs les plus populaires auprès de nos étudiants sont l’administration, en particulier les ressources humaines, et l’éducation. »
Les programmes offerts se déclinent sous plusieurs formes : des attestations d’étude de premier cycle, des certificats de premier cycle, une majeure en éducation des adultes, des baccalauréats spécialisés, des baccalauréats généraux ès arts et ès sciences, des programmes courts de deuxième cycle, des diplômes d’études supérieures spécialisées et des maîtrises. On compte un seul doctorat, celui en informatique cognitive. « Présentement, ce sont surtout nos programmes de premier cycle qui ont la faveur des étudiants, mais nous recevons de plus en plus d’inscriptions dans nos programmes de deuxième cycle et la demande va en grandissant, de sorte que nous travaillons présentement à renforcer notre offre au deuxième cycle. »
Il est aussi possible, comme cela se fait ailleurs, de combiner les formations afin d’obtenir un grade universitaire. Il y a deux façons de le faire, soit par cumul, soit par « ce que nous appelons la formation gigogne ». Par exemple, le cumul de trois certificats de premier cycle en sciences peut mener à un baccalauréat ès sciences. La formation gigogne consiste à s’inscrire en premier dans un programme court dont on tiendra compte lorsque l’étudiant choisira ensuite de s’inscrire dans un programme long, mais dans le même domaine. « On fait en sorte de découper en bouchées la formation, ce qui facilite l’obtention d’un grade universitaire. »
La formation à distance
Comme son nom l’indique, la formation à distance est une formation qui se suit sans qu’on soit obligé de se déplacer et de se rendre sur un campus pour suivre un cours. L’étudiant inscrit à une formation à la TELUQ reçoit à domicile les outils pédagogiques qui peuvent prendre la forme de livres, de cahiers d’exercices, de capsules vidéo diffusées via Internet, etc. « Ces formations sont asynchrones. Par exemple, une capsule vidéo peut être visionnée par l’étudiant au moment qu’il juge opportun. » De plus, l’étudiant jouit d’un encadrement personnalisé, soit par un professeur ou un tuteur, avec qui il peut communiquer, par courriel ou par téléphone, lorsqu’il a besoin de précisions.
On peut s’inscrire en tout temps à une formation de la TELUQ, mais une fois qu’ils sont inscrits, les exigences sont les mêmes pour tous les étudiants. « Les étudiants ont quinze semaines pour compléter un cours. Un cours exige 135 heures de travail, soit autant qu’un cours suivi sur un campus. » Dans certains cas, par exemple, lors d’une situation imprévue échappant à son contrôle, un étudiant peut demander de reporter légèrement l’échéance.
« L’on croit à tort qu’une formation à distance est plus facile à suivre qu’une formation sur campus, souligne Martin Noël, mais nos diplômés nous disent le contraire. Évidemment, la formation à distance permet à l’étudiant de choisir le moment où il étudie, mais cela demande aussi un bon sens de l’organisation et une bonne dose de discipline. »
Collaborateur
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.