Les étudiants sont déçus, mais ne s’estiment pas grands perdants

Extrêmement déçues que le gouvernement Marois ait imposé l’indexation des droits de scolarité sans débat, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) se sont toutefois rabattues sur les avancées auxquelles, à leurs yeux, le Sommet sur l’enseignement supérieur a donné lieu.
« On est déçus de voir qu’on est allé de l’avant malgré l’absence de consensus », a dit la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, au terme du Sommet sur l’enseignement supérieur. Toutefois, « les étudiants ne partent pas les mains vides ».
Même son de cloche de la part de la présidente de la FECQ, Éliane Laberge. « Est-ce qu’on est les grands perdants de cette question-là [l’accessibilité] ? Je ne le pense pas. Il y a des avancées majeures qui ont été faites en matière de développement de notre réseau d’enseignement supérieur », a-t-elle affirmé.
Pour l’heure, grève ou manifestations ne sont pas dans les cartons de ces associations étudiantes. « Ce n’est pas sur la table présentement », a indiqué Martine Desjardins. Ce sera aux assemblées générales des différentes associations étudiantes de décider de la marche à suivre, a-t-elle mentionné.
Même si elle a exprimé sa mauvaise humeur en tentant d’éviter de serrer la main de Pauline Marois à l’issue du Sommet, Martine Desjardins estime que ce dernier a réservé quelques « bonnes nouvelles » aux étudiants.
Ainsi, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, a accepté que les frais institutionnels obligatoires (FIO), connus sous le vocable de frais afférents, soient examinés par le chantier sur la politique de financement des universités et qu’ils fassent l’objet d’ententes avec les associations étudiantes. Martine Desjardins avait cité le cas de quatre établissements universitaires - McGill, Concordia, l’Institut national de recherche scientifique (INRS) et HEC - où les FIO dépassent les 1000 $ par année. « C’est une aberration de notre système tarifaire », juge la présidente de la FEUQ.
De son côté, Éliane Laberge était particulièrement satisfaite du fait qu’un chantier se penchera sur l’offre de formation dans le réseau collégial en région.