Des groupes créés en soutien à la lutte étudiante du printemps se sont réunis hier à Montréal pour manifester leur inquiétude à la veille d’une rentrée scolaire « sous la contrainte de la loi 12 ».

Mères en colère et solidaires, Parents contre la hausse, Profs contre la hausse et Têtes blanches, carré rouge ont uni leurs voix pour interpeller les élus, les directions générales des collèges et les doyens des facultés universitaires.

Au maire de Montréal, Gérald Tremblay, et au ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, ils demandent notamment d’envoyer un message aux forces policières pour « mettre fin à la répression brutale ».

Ces groupes ont réitéré leur appui aux étudiants en insistant sur le fait qu’ils les soutiendront peu importent leurs choix. « Nous sommes pour le respect des décisions démocratiques des étudiants », a affirmé une des Mères en colère et solidaires, Carole Gélinas. « Le printemps nous a appris qu’on ne peut pas enseigner sous la contrainte, a ajouté Isabelle Baez, membre des Profs contre la hausse qui enseigne à l’UQAM. Peu importe le résultat des votes de grève, on est tous mal à l’aise. Ce n’est pas avec joie qu’on va rentrer au travail. »

Rappelons que la loi 12 (projet de loi 78) stipule que « tout établissement, ses dirigeants et ses représentants doivent prendre les moyens appropriés pour que soient dispensés, ou continuent de l’être, les services d’enseignement à l’ensemble des étudiants qui y ont droit ».

Toujours en vertu de la loi, la reprise des cours dans les collèges doit avoir lieu au plus tard ce vendredi.

La rentrée était prévue aujourd’hui pour les cégeps André-Laurendeau (qui n’est plus en grève), de Maisonneuve et Marie-Victorin. Puisque le vote de grève dans ces deux derniers établissements est également organisé aujourd’hui, la direction de chaque cégep a décidé de suspendre les cours pour la journée afin de permettre à tous de se prononcer.