Tintamarre mondial de casseroles
De Montevideo à Whitehorse et de Honolulu à Zagreb, des fonds de casseroles et de poêles de toutes nationalités ont encore eu à subir les frappes violentes des cuillers de bois, hier soir.
« C’est incroyable », s’enthousiasme Ethan Cox, militant politique et contributeur au site Rabble.ca, à l’origine de l’idée avec deux amis. « Au début, on pensait que ça toucherait quelques villes, comme Toronto ou Vancouver, mais finalement ç’a explosé avec plus de 70 localisations. »
M. Cox, qui ne se considère pas comme un organisateur, estime que 40 000 personnes ont répondu au premier appel du groupe Facebook « Soirée des casseroles au Canada », le 30 mai dernier.
La participation reste difficile à quantifier, car près de 120 groupes Facebook autonomes sont référencés sur la carte interactive de la soirée des casseroles. La majorité des regroupements étaient annoncés à travers le pays, une quinzaine d’autres aux États-Unis et quelques-uns en Europe. Hier soir, il était cependant difficile de savoir si ces événements avaient bien eu lieu tels qu’annoncés.
À Los Angeles, 95 internautes parmi les 1200 invités à l’événement avaient confirmé leur présence, 115 à Chicago et seulement trois à Francfort. Au moment de mettre sous presse, des messages Twitter estimaient le nombre de participants à une centaine à Toronto, à près de 200 à New York et à une trentaine à Kingston.
Pour Ethan Cox, l’objectif est de « promouvoir les vertus de communauté et de solidarité qui ont émergé du mouvement des casseroles, plutôt que de se concentrer sur le conflit en lui-même ». Il estime que le carré rouge et la casserole pourraient devenir de forts symboles internationaux de la lutte contre l’austérité.
Le prochain rendez-vous de casseroles internationales devrait coïncider avec la manifestation prévue le 22 juin prochain.