McGill - La priorité est accordée à la recherche multidisciplinaire

Ce texte fait partie du cahier spécial Universités - Recherche
Depuis sa fondation il y a 191 ans, l'Université McGill est l'une des plus anciennes universités en Amérique du Nord et figure parmi les plus réputées de la planète. «Nous sommes considérés parmi les vingt meilleures universités au monde, rapporte Rose Goldstein, vice-principale à la recherche et aux relations internationales. Cela est dû, en bonne partie, à la qualité de la recherche que nous menons ainsi qu'à l'environnement de qualité dans lequel nous nous trouvons.»
En fonction depuis un an, Mme Goldstein a pour rôle de coordonner l'ensemble des recherches scientifiques réalisées à McGill ainsi que d'assurer les relations internationales, notamment les échanges de professeurs et d'étudiants entre universités. Elle a aussi pour mandat d'élaborer un plan stratégique qui établira les priorités scientifiques.«Je suis une graduée de McGill», dit-elle fièrement. En 1979, Mme Goldstein a en effet obtenu son doctorat en médecine, pour ensuite oeuvrer comme rhumatologue, s'intéressant plus particulièrement à l'ostéoporose. Par la suite, elle est devenue vice-présidente recherche à l'Université de Calgary, puis vice-doyenne de la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa. «Je suis heureuse de revenir à mon alma mater, dit-elle, afin de contribuer à ce que la recherche continue de progresser et même d'atteindre de nouveaux sommets.»
Une longue et vaste tradition d'excellence
Rose Goldstein souligne que son université est reconnue mondialement dans maints domaines scientifiques. «McGill a toujours été renommée sur la scène internationale, dit-elle, et ça continue aujourd'hui encore. Étant donné qu'à l'origine nous étions une faculté de médecine, nous avons toujours excellé en sciences de la santé, mais également en génie, en sciences sociales, etc. Je dirais que notre réputation ne se limite pas à un ou deux domaines, étant donné notre longue histoire, ainsi que l'étendue et la profondeur des recherches que nous menons.»
«Nous sommes à la fine pointe dans bon nombre de domaines, poursuit-elle, aussi bien en politiques publiques et en transformations sociales, en culture et lettres, en langues et linguistique, etc. Nos recherches en médecine vont de la livraison des soins jusqu'aux neurosciences — de l'étude du cerveau et du système nerveux jusqu'au comportement humain — sans oublier la préservation de l'environnement, les bioproduits et l'agriculture.» Elle souligne au passage que son université est particulièrement heureuse «de se situer au Québec, à Montréal, un environnement bilingue qui favorise justement les études dans ce domaine».
L'une des caractéristiques qui se sont développées à McGill ces dernières décennies — et qu'on cherche sans cesse à accentuer — c'est la recherche multidisciplinaire, rapporte la vice-principale pour la recherche. «Nous favorisons la recherche interdisciplinaire, puisque cela crée des savoirs qu'on ne pourrait obtenir en ne s'en tenant qu'à une discipline.» Elle rapporte par exemple que son université est réputée pour ses travaux sur le cerveau et la musique, travaux qui combinent à la fois la psychologie, les neurosciences, les arts et performances de la scène, la technologie, l'informatique et les sciences sociales, afin d'observer comment la musique influence le comportement humain.
«Je dirais qu'à McGill nous avons le plus beau portefolio de recherche, de même que le meilleur personnel au monde!», résume-t-elle avec enthousiasme.
«Une formidable occasion»
Depuis plus d'une année, les diverses facultés de l'université ainsi que l'équipe de Mme Goldstein élaborent un plan stratégique de développement de la recherche. «Nous menons présentement une vaste consultation, dit-elle, non seulement auprès de nos chercheurs, de notre personnel et de nos étudiants, mais également auprès des citoyens et de la communauté des affaires.»
Ce plan vise à appuyer de la meilleure façon possible les activités des chercheurs. Tout en préservant l'étendue des recherches qui sont menées à l'université depuis toujours, il s'agit de cerner un certain nombre de priorités, «ce qui n'est pas facile!», lance Mme Goldstein. «Nous devons choisir quelques champs de priorité — de cinq à dix — dans lesquels nous accentuerons nos efforts de recherche interdisciplinaire.» Ce plan stratégique devant être complété ce printemps, il est trop tôt pour indiquer les priorités qui seront retenues.
On peut cependant supposer que l'ouverture prochaine du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), en construction dans la cour de triage Glen, influencera quelques-unes de ces priorités. «Pas de doute que le CUSM représente une formidable occasion pour nous, déclare Rose Goldstein. Cette nouvelle infrastructure nous permettra de demeurer à la fine pointe de la recherche... Mais cela ne marquera qu'un début, puisque le CUSM nous permettra de recruter les meilleurs talents du monde, autant des cliniciens que des chercheurs.»
Soulignant qu'il y a plusieurs raisons qui motivent un chercheur à choisir de venir oeuvrer dans une université plutôt que dans une autre, elle avance que non seulement le CUSM représente un atout majeur pour l'Université McGill, mais aussi que Montréal l'est tout autant de par son environnement de qualité. «Nous sommes vraiment très fiers de notre milieu», insiste-t-elle.
En outre, le fait que le centre de recherche du CUSM sera adjacent à l'un des plus grands hôpitaux du Canada facilitera l'application des recherches fondamentales au traitement des patients. «C'est très important que nos chercheurs aient accès aux patients, rapporte Mme Goldstein, car cela favorisera le transfert des connaissances vers les soins aux malades. Or c'est une autre de nos priorités de recherche que nous favorisons à McGill: appliquer la connaissance pour résoudre les problèmes concrets de la vie courante.»
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Collaborateur du Devoir
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