Rapport de l'OCDE - Pour en finir avec le décrochage scolaire
Fixer des objectifs chiffrés en matière d'échec scolaire et de décrochage, investir dans les services dont ont vraiment besoin les élèves dès la petite enfance et donner plus d'autonomie aux écoles afin de mieux cibler les besoins des élèves. Voilà quelques-unes de dix recommandations des experts de l'Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE) pour contrer le décrochage scolaire.
Publié hier, le rapport intitulé En finir avec l'échec scolaire - Dix mesures pour une éducation équitable ne réinvente pas la roue, mais il a le mérite de proposer des pistes de solution qui pourront être mises en oeuvre même avec des budgets limités. Ultimement, croient les experts qui signent le rapport, ces mesures «concourraient à une société plus juste et éviteraient les importants coûts sociaux des adultes marginalisés peu qualifiés».Ainsi, le rapport recommande d'éviter le redoublement, affirmant sans ambages que c'est «coûteux et inefficace». En Belgique, aux Pays-Bas, au Portugal et en Espagne, les coûts des redoublements représentent près de 10 % des dépenses annuelles au primaire et au secondaire et ne donneraient des résultats qu'à court terme.
On suggère aussi aux gouvernements d'éviter de subventionner le privé. Au cours des 25 dernières années, plus des deux tiers des pays de l'OCDE «ont accru le choix des parents», particulièrement en créant des écoles privées subventionnées. Des mesures incitatives financières pourraient encourager les meilleures écoles à prendre les élèves en difficulté, indique-t-on dans le rapport.
En outre, les experts croient que le décrochage scolaire pourrait être évité si on visait à mieux intégrer les immigrants et les minorités. Ils recommandent que soient renforcés les liens entre l'école et la famille pour aider les parents des milieux défavorisés à aider leurs enfants à apprendre.