École Saint-Gérard dans Villeray - Des tests de moisissure seront effectués

La Commission scolaire de Montréal (CSDM) procédera dès demain à des tests pour vérifier s'il y a de la moisissure à l'école Saint-Gérard, tests qui n'ont jamais été effectués jusqu'ici, a-t-elle reconnu. Les résultats de deux nouveaux tests (un pour la poussière et un autre, plus élaboré, pour les agents contaminants) devraient être connus dans la semaine du 9 janvier, soit au retour des vacances. «Il peut y avoir des délais, car c'est le congé des Fêtes», a indiqué la présidente de la CSDM, Diane de Courcy, en évoquant la possibilité de devoir relocaliser les élèves dans l'attente des résultats. «Ça pourrait arriver, même si la DSP [Direction de la santé publique] nous dit qu'il n'y a pas de problème. Le niveau d'anxiété des parents est trop élevé. [...] Mais on n'en est pas là.»

Sans conclure à une contamination généralisée, la DSP ne nie pas qu'il pourrait y avoir de la moisissure dans un local de cette école primaire de Villeray. Ce local du dernier étage, que la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a identifié en juin dernier comme éventuellement contaminé, a été barricadé depuis.

«Il n'y a pas lieu de croire qu'il y a contamination de moisissure généralisée dans l'école, mais il y a un local où les tuiles du plancher retroussaient et où ça sentait l'humidité. On n'a pas fait de test, mais on peut présumer», a indiqué le Dr Louis Jacques, médecin-conseil à la DSP, en précisant que d'importants travaux ont été menés. «Nous, on est présent dans le dossier depuis deux semaines. La CSDM a été informée l'été dernier que ce local pouvait être problématique. Depuis, le local a été fermé, mais les travaux n'ont pas été faits.»

Plusieurs plaintes ont été formulées concernant la lenteur des travaux, et des cas de maladie pulmonaire chez les enfants et le personnel ont été rapportés. Sachant cela, n'y aurait-il pas eu lieu de procéder à des tests plus tôt? «La généraliste que je suis dit oui, on reconnaît qu'il y aurait eu lieu de les faire avant. Mais quand j'interroge les spécialistes avec qui je travaille, ils me disent que non, ce n'est pas nécessairement la manière de faire», a expliqué Mme de Courcy, en disant vouloir discuter d'un protocole avec les autorités compétentes.

Elle reconnaît qu'il y a eu des délais déraisonnables et de la négligence de la part de l'entrepreneur. Plutôt que de le talonner pour qu'il fasse les travaux, les administrateurs de la CSDM auraient dû procéder plus rapidement à son congédiement et aux poursuites. «Est-ce qu'on s'est emballé? Est-ce qu'on s'est embourbé? Oui», a-t-elle admis.

Des dérogations à la loi, qui impose le choix de la soumission la moins coûteuse, seraient bienvenues dans certains cas. «Est-ce qu'on va privilégier l'intégrité d'un processus de contrat par rapport à l'urgence, comme lorsqu'il s'agit de la santé des élèves? On va regarder comment on peut faire des recommandations ou faire des dérogations au processus», a-t-elle conclu.

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