Les médecins inquiets de la popularité des stimulants chez les étudiants universitaires

Éric Racine, directeur de l'Unité de recherche en neuroéthique à l'Institut de recherches cliniques de Montréal, croit toutefois qu'il existe très peu de données probantes qui permettraient de conclure à une augmentation de la consommation de ces stimulants chez les universitaires ou dans la population en général au Canada. «La Commission de l'éthique, de la science et de la technologie du Québec faisait en 2009 la recommandation de mieux cerner la prévalence et les motivations de ce phénomène. Mais, à ma connaissance, cette recommandation n'a malheureusement pas été mise en oeuvre», a-t-il signalé au Devoir.
Selon lui, la situation n'en demeure pas moins préoccupante. «Et même si une pratique comme celle-ci reste marginale, elle soulèverait tout de même des interrogations fondamentales sur le plan de l'éthique et du rôle de la médecine dans notre société. Elle peut constituer un signal précurseur d'autres tendances qui remettent en question nos valeurs et le rôle que nous donnons à un système de santé publique comme le nôtre», a noté M. Racine, qui est aussi chercheur associé à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal.
Sensibiliser les étudiants
Ses propos font écho à ceux qui sont véhiculés dans l'éditorial du JAMC et qui invitent les collèges et les universités à mettre sur pied des campagnes de sensibilisation aux risques de l'utilisation de cette médication de stimulants, comme celles sur les risques du tabac. «Les universités devraient également essayer d'identifier et de s'attaquer aux causes de l'abus de stimulants», note-t-on dans l'éditorial.
L'infirmière Melanie Drew, qui dirige le Centre de santé à l'Université Concordia, affirme que son équipe est très vigilante concernant la prescription de Ritalin. «On a pris des mesures. Si on a un étudiant qui nous demande une prescription et qu'on ne le connaît pas, on ne va pas la lui faire sur-le-champ, a-t-elle expliqué. Et si l'étudiant n'a pas de dossier et qu'il a un réel besoin, on va lui faire consulter un psychiatre pour être certain qu'il a un trouble de l'attention et qu'il en a besoin.»
Selon Mme Drew, certains étudiants chercheraient à se procurer du Ritalin pour le revendre. Sans confirmer que le nombre de prescriptions est en augmentation, elle ne s'étonnerait pas que ce soit le cas, étant donné que le Ritalin a été largement prescrit à des jeunes du primaire il y a quelques années et que ceux-ci sont maintenant d'âge universitaire. «Et d'autres étudiants, qui n'en ont jamais eu, ont maintenant besoin d'un diagnostic», a-t-elle avancé.
Selon lui, la situation n'en demeure pas moins préoccupante. «Et même si une pratique comme celle-ci reste marginale, elle soulèverait tout de même des interrogations fondamentales sur le plan de l'éthique et du rôle de la médecine dans notre société. Elle peut constituer un signal précurseur d'autres tendances qui remettent en question nos valeurs et le rôle que nous donnons à un système de santé publique comme le nôtre», a noté M. Racine, qui est aussi chercheur associé à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal.
Sensibiliser les étudiants
Ses propos font écho à ceux qui sont véhiculés dans l'éditorial du JAMC et qui invitent les collèges et les universités à mettre sur pied des campagnes de sensibilisation aux risques de l'utilisation de cette médication de stimulants, comme celles sur les risques du tabac. «Les universités devraient également essayer d'identifier et de s'attaquer aux causes de l'abus de stimulants», note-t-on dans l'éditorial.
L'infirmière Melanie Drew, qui dirige le Centre de santé à l'Université Concordia, affirme que son équipe est très vigilante concernant la prescription de Ritalin. «On a pris des mesures. Si on a un étudiant qui nous demande une prescription et qu'on ne le connaît pas, on ne va pas la lui faire sur-le-champ, a-t-elle expliqué. Et si l'étudiant n'a pas de dossier et qu'il a un réel besoin, on va lui faire consulter un psychiatre pour être certain qu'il a un trouble de l'attention et qu'il en a besoin.»
Selon Mme Drew, certains étudiants chercheraient à se procurer du Ritalin pour le revendre. Sans confirmer que le nombre de prescriptions est en augmentation, elle ne s'étonnerait pas que ce soit le cas, étant donné que le Ritalin a été largement prescrit à des jeunes du primaire il y a quelques années et que ceux-ci sont maintenant d'âge universitaire. «Et d'autres étudiants, qui n'en ont jamais eu, ont maintenant besoin d'un diagnostic», a-t-elle avancé.