Malgré les critiques cons-tantes et les promesses de modération, la proportion d'argent public investie dans la gestion des écoles a continué de croître plus rapidement que les fonds injectés dans les services aux élèves depuis 2005, selon de nouvelles données du ministère de l'Éducation.

De 2004-2005 à 2008-2009, les fonds consacrés aux dépenses administratives pour chaque élève ont grimpé de 29 %. L'enseignement, lui, a vu son enveloppe croître de 21 % par élève.

En 2008-2009, chaque élève québécois coûtait 517 $ en frais administratifs au réseau. En 2004-2005, ce montant était plutôt de 402 $.

Le ratio de cadres par 1000 élèves dans le réseau a pour sa part augmenté de 9,6 %, contre 9 % pour le ratio d'enseignants par 1000 élèves.

Pour le porte-parole en matière d'éducation de l'ADQ, formation politique qui a toujours été en faveur de la suppression des commissions scolaires, ces données sont inacceptables. Selon François Bonnardel, les écoles devraient avoir plus de pouvoirs pour économiser des fonds.

«C'est extrêmement décevant de voir le constat de ce rapport qui démontre qu'on se dirige exactement vers la même situation déplorable que dans le secteur de la santé, où on a aujourd'hui presque autant de postes administratifs que de services directs aux patients», a-t-il plaidé.