Musées montréalais - Des oeuvres à voir et... à faire

Les parents le savent bien. Dès que l'été se pointe et que les classes ferment leurs portes, il faut trouver des activités pour occuper les enfants. Voici ce que les musées montréalais ont à offrir aux jeunes cet été.

Fidèle à une tradition qui remonte à presque vingt ans, le Musée des beaux-arts de Montréal organise cet été, du 27 juin au 19 août, ses camps de jour. Les camps de jour, d'une durée d'une semaine, accueilleront des enfants âgés de 6 à 14 ans. «Nous rajoutons cette année le groupe des 13 et 14 ans afin de répondre à une nouvelle demande», explique Richard Roy.

La formule est simple. Le matin, les enfants font une visite au musée selon une thématique précise qui varie chaque jour. «Nous avons la chance d'avoir d'importantes collections que nous mettons à profit.» Soulignons que l'exposition sur Jean-Paul Gaultier sera une thématique récurrente pour tous les groupes.

En après-midi, les enfants, en s'inspirant de la thématique du matin, explorent différentes techniques artistiques dans le cadre d'un atelier d'arts plastiques. Évidemment, des sorties à l'extérieur sont prévues afin de permettre aux jeunes de se dégourdir. Le vendredi en fin de journée, une exposition et un vernissage permettent aux enfants de présenter leurs oeuvres à la famille et aux amis.

Centre des sciences de Montréal

Le Centre des sciences de Montréal n'organise pas ses propres camps de jour. Par contre, certaines activités qui normalement s'adressent à la clientèle scolaire sont disponibles l'été. Et rien n'empêche un camp de jour externe de mettre à l'horaire de ses activités une visite au Centre des scien-ces de Montréal, dont les expositions sont d'abord et avant tout conçues pour la clientèle des jeunes. Ainsi, cet été, l'exposition-vedette s'intitule Indiana Jones et l'aventure archéologique. Rappelons aussi que le Centre des sciences de Montréal abrite le cinéma IMAX Telus qui est équipé de la technologie 3D.

Musée d'art contemporain de Montréal

Tout comme le Musée des beaux-arts, le Musée d'art con-temporain de Montréal organise lui aussi ses propres camps de jour, qui se tiendront cette année du 27 juin au 12 août. Les camps de jour sont divisés par groupe d'âge selon la semaine choisie: 6 à 7 ans, 8 à 9 ans, 10 à 12 ans et 13 à 16 ans. «Le choix des oeuvres d'art et des thématiques est établi en fonction du groupe d'âge», explique Luc Guillemette.

Cette année, les oeuvres choisies proviendront de l'exposition Déjà, qui met à l'honneur la collection du musée. «Nous disposons d'une grande variété d'oeu-vres qui utilisent toutes les techniques de l'art contemporain.» Le déroulement d'une journée est similaire à celui d'une journée au Musée des beaux-arts: visite des oeuvres suivie d'un atelier d'arts plastiques. «Nous cherchons à démystifier le processus de création et à prolonger l'expérience esthétique du jeune pour aller plus loin que la simple visite.» Parmi les activités les plus populaires figure la sérigraphie d'un tee-shirt. «Les jeunes, même ceux âgés de six ans, utilisent exactement la même technique de sérigraphie que les artistes professionnels et ils impriment un logo sur un tee-shirt avec lequel ils repartent.» Le camp de jour se termine avec une exposition et un vernissage où sont conviés parents et amis.

Musée McCord

Après un arrêt de deux ans attribuable à des restrictions budgétaires, le Musée McCord a remis à l'horaire ses camps de jour, qui se dérouleront du 18 juillet au 26 août. «Comme nous avons été absents pendant deux ans, nous avons choisi de revenir en douceur en offrant cette année seulement six semaines de camps de jour», explique Danielle Boucher. Les camps de jour accueillent des jeunes âgés de 5 à 12 ans.

Deux thématiques, qui alterneront chaque semaine, ont été retenues pour ces camps: «Chercheurs de trésors» et «Zoom sur la photo». «Nous avons conçu ces camps afin de combiner l'expérience ludique et l'expérience éducative.» Par exemple, «Chercheurs de trésors» permettra aux jeunes de découvrir un trésor, soit au sein de la collection du musée, soit après une sortie. Cette activité est suivie d'un atelier d'arts plastiques. «Par exemple, si le trésor trouvé est un artéfact amérindien, on demandera aux jeunes de fabriquer un vase amérindien en argile.» Les jeunes qui s'inscriront à «Zoom sur la photo» construiront leur pro-pre camera obscura et développeront leurs négatifs dans le laboratoire photo du musée. «C'est aussi une façon de montrer aux jeunes l'évolution des techniques photographiques.»

Musée Pointe-à-Callière

Si le Musée Pointe-à-Callière n'organise pas de camp de jour, il organise tout l'été des activités pour les jeunes, que les camps de jour externes peuvent inscrire à leur horaire. Cet été, trois activités sont prévues. «Sur la trace des Amérindiens», d'une durée de 90 minutes et comprenant un spectacle multimédia, permettra aux jeunes de se plonger dans l'univers des Amérindiens qui vivaient autrefois à la Pointe-à-Callière. L'activité «La place du marché» cherche à reproduire l'activité des marchés publics de la Nouvelle-France. «À travers des jeux et des épreuves, les jeunes accumulent des denrées qu'ils troqueront entre eux à la fin de l'activité, comme s'il s'agissait d'un véritable marché public», explique Marjolaine Boutin-Sweet.

Ces deux activités s'adressent à des jeunes âgés de 8 à 12 ans. Pour les jeunes de 5 à 7 ans, il y a l'activité «Eurêka». «Il s'agit d'une initiation à l'archéologie. On demande aux enfants de faire une fouille dans un bac à pompons afin d'y trouver les objets enfouis.»

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Collaborateur du Devoir