Hautes études internationales - Des écoles d'été, certes...

L'Institut québécois des hautes études internationales de l'Université Laval (HEI) propose cette année encore trois écoles d'été internationales: une qui portera sur les Amériques, une sur la francophonie des Amériques et une autre sur les terrorismes. Perspective avec Pauline Curien, responsable des communications.
L'Institut québécois des hautes études internationales (HEI) est un établissement d'études supérieures voué à la recherche et à l'enseignement en études internationales qui vise principalement à accroître la cohérence scientifique des études poursuivies en ce domaine à l'Université Laval.Espace de concertation multifacultaire à vocation pluridisciplinaire et point de ralliement sur les questions internationales, les HEI, créées en 1994 sur les fondations du Centre québécois de relations internationales, comptent cinq partenaires majeurs: la Faculté des sciences sociales, la Faculté de droit, la Faculté des sciences de l'administration, la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation et la Faculté des lettres.
Les terrorismes
Ainsi, les HEI, en collaboration avec l'équipe de recher-che sur le terrorisme et l'antiterrorisme, le centre de recherche universitaire Programme paix internationale et sécurité internationale et la Chaire de recherche du Canada sur les conflits identitaires et les terrorismes, organisent la troisième édition de l'École internationale d'été sur les terrorismes, qui se tiendra du 1er au 7 mai. Le thème qui coiffe cette formation est «Le renseignement et la sécurité: de l'international au local».
Au programme, les participants auront accès à des conférences, tables rondes, allocutions et autres formations pratiques portant sur différents sujets, tels les modes de surveillance et la sécurité, l'économie et le terrorisme, l'immigration et la sécurité, les renseignements, la dissidence et la liberté d'expression, de même que la coopération institutionnelle aux intérêts nationaux. On notera de plus deux après-midis de formation pratique hors du campus de l'université, soit à la réserve navale et à la base militaire de Valcartier, ainsi qu'une visite culturelle à la citadelle de Québec pour favoriser les échanges.
Les Amériques
Deuxièmement, l'équipe du Centre d'études interaméricaines présente la 8e mouture de l'École internationale d'été sur les Amériques, qui aura lieu du 8 au 14 mai. Cette formation déclinera les grands enjeux de la coopération interaméricaine en portant une attention toute particulière à l'intégration, à l'énergie, à la criminalité, au Mexique et au Canada. Pour l'heure, le programme préliminaire indique qu'il sera question plus précisément de l'avenir de l'intégration nord-américaine.
On fera également le point sur l'intégration en Amérique du Sud, en compagnie d'un spécialiste de l'Universidad nacional de La Plata, en Argentine. Les relations entre l'Europe et l'Amérique seront également abordées, tout comme les nouveaux enjeux sur la sécurité dans les Amériques. Et, pour dégourdir les jambes des participants, une visite au ministère des Relations internationales du Québec est prévue.
La francophonie
Troisièmement, les HEI, en collaboration avec le Centre de la francophonie des Amériques, organisent la seconde édition de l'Université d'été sur la francophonie des Amériques, et ce, du 29 mai au 4 juin. Le thème choisi est le suivant: «La diversité de la francophonie des Amériques; migrations, normes et institutions, représentations culturelles».
Et, ici aussi, les participants n'auront pas le temps de s'ennuyer, tant les sujets sont vastes et pertinents: migrations francophones en Amérique latine, politiques et législations linguistiques, relations entre autochtones et francophones, réfugiés et francophonie américaine, étude d'un microcosme bilingue (marine canadienne), Louisiane (cadres et expressions), Caraïbes et ses diverses cultures francophones, entre autres. Une visite à l'Assemblée nationale et une marche dans le Vieux-Québec viendront oxygéner le tout.
De la grande visite
Et ce n'est pas tout. Pauline Curien, responsable des communications aux HEI, tient à souligner que l'ex-gouverneure générale du Canada et actuelle envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti, Michaëlle Jean, donnera, «dans le cadre de cette école d'été, une allocution au cours de laquelle elle témoignera de sa compréhension de la francophonie dans les Amériques. Elle parlera aussi d'Haïti.»
Plus largement, poursuit Mme Curien, «ces écoles d'été s'adressent essentiellement aux étudiants des cycles supérieurs, donc maîtrise et doctorat, mais aussi aux professionnels, comme vous et moi, qui souhaitent approfondir leurs connaissances sur ces sujets et enrichir leur culture générale». Ces trois grands thèmes, ajoute-t-elle, touchent un large public. «Ce sont des thèmes qui, d'année en année, sont étudiés sous différents angles et abordés de façon à piquer la curiosité des participants. D'ailleurs, les étudiants nous disent qu'ils sont particulièrement satisfaits de la qualité des conférenciers et de la formule pédagogique. Ce que j'entends par là, c'est qu'il n'y a pas de conférences magistrales suivies d'une autre et d'une autre. En fait, la formule proposée donne de l'espace pour les débats et les échanges, en plus des visites organisées sur le terrain.»
Il est à noter que chaque école d'été attire en moyenne une quarantaine de personnes, dont le tiers proviennent de l'étranger.
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Collaborateur du Devoir