Reconnaissance des diplômes - Québec et Paris nomment leurs négociateurs
Paris — Le projet d'une entente franco-québécoise sur la reconnaissance des diplômes et des compétences a progressé d'un pas vendredi à Paris, avec la nomination des négociateurs qui mèneront les pourparlers. À l'issue d'un entretien avec son homologue français François Fillon en matinée, le premier ministre Jean Charest a annoncé que l'ancien ministre Gil Rémillard serait le «négociateur en chef» du gouvernement québécois.
La France a annoncé de son côté que son représentant serait Jean-Marie Bockel, secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes chargé de la Coopération et de la Francophonie.Ces nominations marquent la fin des travaux préliminaires autour de cette idée lancée par Jean Charest. Les deux partenaires pourront désormais entrer dans le vif du sujet pour faire en sorte que les diplômes des Québécois, qu'il s'agisse d'artisans, de plombiers, de médecins ou d'infirmières, soient un jour reconnus en France et réciproquement.
Gil Rémillard a notamment été ministre des Relations internationales et des Affaires intergouvernementales canadiennes dans le gouvernement de Robert Bourassa. Il enseigne le droit administratif et le droit international à l'École nationale d'administration publique du Québec. «Il connaît très bien la France et son administration», a signalé le premier ministre Charest dans la cour de l'hôtel Matignon à l'issue de son entretien avec François Fillon. Jean Charest est convaincu que le projet sera mené à terme avant la fin de l'année.
L'entente ne sera sans doute pas prête à être signée lors de la visite que le premier ministre Fillon effectuera au Québec l'été prochain. Le chef du gouvernement français doit se rendre à Québec autour du 3 juillet, pour prendre part aux célébrations du 400e anniversaire de l'arrivée de Champlain.
À ce moment-là, selon Jean Charest, «on aura franchi les grandes étapes, mais on se donne jusqu'à la fin de 2008 pour conclure l'entente. En juillet, il faudra que l'essentiel des travaux soit terminé».