Le privé doit en faire plus, dit Denis Brière
Le secteur privé devrait financer directement l'enseignement universitaire, estime le nouveau recteur de l'Université Laval, Denis Brière.
Entré en fonction il y a seulement quelques jours, le recteur Brière suggère d'utiliser l'augmentation des frais de scolarité pour créer un «effet de levier» afin d'augmenter non seulement le financement gouvernemental de Québec et d'Ottawa mais aussi celui du secteur privé. Les entreprises contribuent déjà de façon significative à la recherche universitaire. Pour le recteur Denis Brière, elles devraient également mettre de l'argent dans la cagnotte pour former leur future main-d'oeuvre. «Elles sont intéressées par les gens qu'on forme», souligne M. Brière.Au cours des prochains mois, il entend plancher avec son équipe sur la formule qui pourrait être mise en avant pour favoriser une contribution du privé au financement de l'enseignement. Il évoque par exemple la possibilité d'utiliser une portion du fameux 1 % que les grandes entreprises doivent attribuer à la formation de la main-d'oeuvre. Pour l'heure, les entreprises qui ne dépensent pas leur quota pour la formation de la main-d'oeuvre doivent verser les sommes équivalentes dans un fonds.
Le nouveau recteur verra également à ce que le projet de nouveau centre sportif universitaire (PEPS) voie le jour rapidement. Le gouvernement québécois et la Ville de Québec ont déjà promis d'investir respectivement 32 et 10 millions de dollars. Il reste maintenant à convaincre le gouvernement fédéral d'y injecter encore 32 millions.