Campus de Longueuil - Soucis communautaires...

La faculté de médecine et des sciences de la santé est en plein essor au campus de Longueuil de l'Université de Sherbrooke. De plus en plus de programmes, de stages et d'activités de formation continue y sont offerts aux étudiants et aux professionnels du domaine de la santé. L'un des grands avantages pour l'Université de Sherbrooke de développer des programmes en Montérégie: la richesse de son territoire.

Différentes raisons peuvent pousser les étudiants en médecine de l'Université de Sherbrooke à se diriger vers le campus de Longueuil. Tout d'abord, tous les étudiants en médecine qui souhaitent faire leur résidence dans le domaine de la santé communautaire devront prendre le chemin de la Montérégie. «C'est le seul programme de résidence qui se donne uniquement à Longueuil. Les résidents y apprennent différents aspects de la santé publique, de la vaccination à l'étude de cas d'épidémies en passant par le dépistage et la prévention», explique la directrice du département des sciences de la santé communautaire de la faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke, Maryse Guay.

Au coeur d'un « petit Québec »

Les bacheliers des différents domaines de la santé peuvent également compléter une maîtrise en sciences cliniques au campus de Longueuil. En s'inscrivant à ce programme, les étudiants peuvent choisir de se spécialiser en sciences infirmières, en santé communautaire, en gériatrie ou en réadaptation.

Avant même de terminer leur médecine, plusieurs étudiants devront également aller faire un stage en Montérégie. «Au cours de leurs 3e et 4e années d'études, les futurs médecins doivent faire quelques stages et certains sont offerts à Sherbrooke, d'autres à Longueuil. Ils doivent y aller en fonction de leurs préférences, mais aussi selon les postes disponibles», ajoute Mme Guay.

Si de plus en plus de programmes de l'Université de Sherbrooke se donnent à Longueuil, c'est que la Montérégie a l'avantage d'offrir des types de populations bien différents sur son territoire. «La région de la Montérégie est comme un petit Québec à elle seule. Nous y retrouvons des zones très rurales et des zones très industrialisées ayant chacune sa propre dynamique de santé publique. Par exemple, en ville, la pauvreté, la présence de différentes communautés culturelles et de peuples autochtones a des répercussions sur la santé publique alors qu'en campagne, c'est la présence de porcheries et de pesticides. Le territoire de la Montérégie est donc très riche pour les médecins qui s'intéressent aux questions de santé publique», soutient Mme Guay.

Formation continue pour les omnipraticiens

Les médecins de la région de la Montérégie peuvent aussi profiter d'une foule d'activités de formation continue offertes au campus de Longueuil. Prochainement, les omnipraticiens pourront participer à des ateliers de cardiologie grâce à la collaboration entre l'Université de Sherbrooke et les cardiologues de l'hôpital Charles-LeMoyne de Longueuil. «Les omnipraticiens seront informés des nouvelles techniques d'investigation dans le domaine pour pouvoir offrir une meilleure prise en charge des patients. Car il ne faut pas oublier que, souvent, c'est le médecin de famille qui a le premier contact avec le patient. Et après un infarctus, une fois sorti de l'hôpital, c'est toujours l'omnipraticien qui effectue le suivi», explique le doyen associé et directeur du Centre de formation continue de la faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke, Gilles Voyer.

Le campus de Longueuil offrira également, dès la fin janvier, une formation pour les médecins désirant aller travailler dans les pays africains. «Les omnipraticiens auront la chance de raffiner leurs connaissances dans le domaine des maladies tropicales, de la culture locale et de la géopolitique du pays, en plus d'avoir quelques notions ethnologiques du peuple. La formation couvre très large pour permettre aux médecins d'ici de ne pas être trop perdus en arrivant en Afrique», indique M. Voyer.

D'autres projets de formation continue sont présentement sur la table et devraient se concrétiser dans les prochains mois. «C'est certain que nos activités sont encore beaucoup moins développées au campus de Longueuil qu'à Sherbrooke, mais nous sommes en pleine expansion. Tranquillement, nous essayons de faire connaître nos activités auprès des professionnels de la santé de la Montérégie», conclut M. Voyer.

Collaboratrice du Devoir

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