Des besoins réels en perfectionnement pour l'enseignement supérieur

Ronald Cameron, président de la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ/CSN) Source: FNEEQ
Photo: Ronald Cameron, président de la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ/CSN) Source: FNEEQ

La Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ/CSN) est l'organisation syndicale la plus représentative de l'enseignement supérieur. Ronald Cameron, son président, aborde la question de la qualité des profs et de l'éducation sous l'angle suivant: «Aux niveaux collégial et universitaire, les enseignants doivent composer avec toute l'introduction des nouvelles technologies. Ils sont aussi en présence d'une population étudiante de plus en plus diversifiée, il y a un allongement des études et ils sont confrontés à tous les problèmes de réussite. Tout cela fait en sorte que les besoins en perfectionnement demeurent très importants.»

Il précise: «Dans cette perspective-là, il faut relier la qualité au perfectionnement et à la mise à jour des connaissances en tenant compte à la fois du système scolaire et des populations étudiantes.»

Sur le plan des priorités en enseignement supérieur, il ne fait aucun doute pour le président que l'argent figure en tête de liste: «Il y a toute la discussion sur le déséquilibre fiscal et derrière tout cela, ce qui nous touche, ce sont les transferts fédéraux en éducation, ce sont les questions de financement.» Il trace le portrait de la situation: «À l'exception de la ceinture nord de Montréal, où se produit une concentration de la population étudiante, il y a des baisses de clientèle et ça crée des difficultés pour la pérennité du réseau. Du côté des universités, on sait que les besoins sont nombreux. Actuellement, les chargés de cours sont en négociation et ils cherchent à se positionner pour obtenir une pleine reconnaissance du travail accompli; le manque d'argent rend très difficile les conclusions d'entente.»

Un choix de société en matière d'éducation s'impose, selon

M. Cameron: «Les pressions sont là en faveur d'une éducation de plus en plus avancée pour les jeunes. On va tenir bientôt un sommet dans les cégeps sur la question du financement. Dans le secteur universitaire, il y aura aussi des discussions pour relancer le débat parce qu'il est clair — et c'est ce que nous avons compris à la suite des derniers événements — qu'il n'y aura pas de transfert d'argent en éducation pour le secteur postsecondaire.» Telle est la grande priorité qui prime sur tout le reste.

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