Alexandre Taillefer veut accélérer l’électrification de BIXI

BIXI est une icône incroyable pour Montréal et il démontre depuis cinq ans son importance dans le cocktail de transport.
Photo: Alice Chiche Le Devoir BIXI est une icône incroyable pour Montréal et il démontre depuis cinq ans son importance dans le cocktail de transport.

Alexandre Taillefer dirigera désormais les destinées de BIXI. L’homme d’affaires a été choisi par l’administration de Valérie Plante pour présider le conseil d’administration de l’organisation. M. Taillefer entend accélérer l’électrification de la flotte de vélos en libre-service, mais il devra aussi s’attaquer aux enjeux financiers liés à la baisse d’achalandage en raison de la pandémie.

La mairesse Valérie Plante a présenté mercredi celui qui prendra la relève de Marie Elaine Farley qui dirigeait BIXI depuis 2014 alors que l’organisation se trouvait au bord de la faillite.

Alexandre Taillefer se présente comme un adepte de Bixi. « Je suis un amoureux de Bixi, a-t-il dit. BIXI est une icône incroyable pour Montréal et il démontre depuis cinq ans son importance dans le cocktail de transport. Je vais continuer le travail de l’équipe en place. On va peut-être accélérer l’électrification. Vous connaissez mon penchant pour ça. C’est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur. »

L’homme d’affaires a aussi mentionné qu’il avait l’intention de favoriser l’implantation de Bixi dans d’autres villes.

À peine arrivé en poste, il devra composer avec les défis financiers que la pandémie entraîne compte tenu de la baisse d’achalandage observée. « Il y a des revenus importants qui proviennent des usagers. On parle de 6 millions par année. On pense que c’est un mode de transport qui peut être drôlement efficace en période de pandémie. Alors on a un travail de communication à faire pour s’assurer que les gens décident de l’utiliser », a-t-il expliqué, tout en faisant remarquer que les vélos demeurent populaires la fin de semaine.

Les dirigeants devront aussi remédier à la diminution des commandites. « On a un enjeu en termes de commandite. On va travailler très fort pour attirer l’entreprise privée », a dit M. Taillefer. Selon lui, Québec devrait investir dans Bixi.

Questionnée sur les récents insuccès d’Alexandre Taillefer en affaires avec la faillite de Téo Taxi et la fermeture du journal Voir, Valérie Plante a eu ce commentaire : « Si j’avais été inquiète, je n’aurais pas demandé à M. Taillefer de se joindre à l’équipe. Alexandre a toute ma confiance. C’est un entrepreneur qui a fait sa marque. Il a non seulement une sensibilité, mais une compréhension des enjeux de ce que veut dire un bon cocktail de mobilité et des enjeux d’électrification ».

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