Grand format La Clinique des oiseaux de proie dans l’oeil de Valérian Mazataud

Depuis sa fondation en 1986, la Clinique des oiseaux de proie de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal (UdeM) a soigné plus de 10 000 oiseaux d’une trentaine d’espèces, de la petite nyctale au harfang des neiges, en passant par plusieurs espèces de faucons. Unique au Québec, la clinique située à Saint-Hyacinthe joue aussi un rôle dans la formation des étudiants vétérinaires et contribue à l’éducation du public à travers l’organisme Chouette à voir. Le Devoir a croqué en photos l’une de ses journées chargées.

1 Jérôme Parenteau, étudiant en médecine vétérinaire, assiste l’interne Louise Quesnel tandis qu’elle examine l’aile d’un grand-duc d’Amérique pensionnaire de la clinique depuis le 25 juin 2023. Valérian Mazataud Le Devoir
2 Jérôme Parenteau pèse le grand-duc en prenant bien soin de tenir fermement ses serres. L’oiseau était si maigre et si faible lors de son arrivée à la clinique que Louise Quesnel avait envisagé de l’euthanasier. Mais aujourd’hui, il est dodu et en bonne santé, se réjouit-elle. Lors du premier examen après son arrivée, les vétérinaires ont trouvé des plombs de chasse dans son épaule droite et son pied gauche. « Les rapaces nocturnes sont des chasseurs silencieux. Donc, si son vol est affecté [par une blessure], ses chances de succès sont très diminuées », explique l’interne en médecine vétérinaire Louise Quesnel. Valérian Mazataud Le Devoir
3 Un stagiaire en médecine vétérinaire effectue un examen ophtalmologique sur un petit-duc maculé. Ce sont des particuliers qui ont trouvé ce petit-duc maculé, âgé d’à peine quelques mois, et l’ont signalé à la Clinique des oiseaux de proie. Chaque année, quelque 450 oiseaux de proie blessés sont retrouvés à travers le Québec, souvent par des agents de protection de la faune. Valérian Mazataud Le Devoir
4 Un faucon émerillon attend de passer une radiographie dans l’une des salles de l’Hôpital des animaux de compagnie du Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) de l’Université de Montréal. Le CHUV abrite la Clinique des oiseaux de proie, ce qui permet à son personnel d’avoir accès à de l’équipement de pointe. Valérian Mazataud Le Devoir
5 La radiographie révèle une fracture traumatique franche du radius de l’aile gauche. Pour tous les étudiants vétérinaires, un passage par le CHUV est une occasion unique de se familiariser avec les pathologies de nombreuses espèces animales. Valérian Mazataud Le Devoir
6 Louise Quesnel monte une installation improvisée pour radiographier d’un autre angle la fracture dont souffre le faucon. Les équipements du CHUV sont souvent utilisés par de très gros animaux de ferme et doivent être adaptés, parfois de manière artisanale, pour servir aux plus petits animaux. Valérian Mazataud Le Devoir
7 L’équipe d’étudiants vétérinaires de la Clinique des oiseaux de proie bande l’aile du faucon émerillon alors qu’il est toujours sous l’effet anesthésique du gaz isoflurane. L’oiseau gardera ce bandage environ une semaine et restera au repos jusqu’à ce que la fracture soit complètement guérie. Valérian Mazataud Le Devoir
8 Les étudiants vétérinaires de la Clinique des oiseaux de proie endorment une petite nyctale à l’aide de gaz isoflurane. Valérian Mazataud Le Devoir
9 À gauche : cette petite nyctale a été trouvé l’avant-veille sur un trottoir de Montréal ; elle ne parvenait plus à s’envoler, probablement à la suite d’une collision avec un édifice. Grâce à un réseau de transport bénévole, la chouette a été rapidement acheminée à la Clinique des oiseaux de proie, où elle sera soignée. À droite : grâce à un partenariat tout à fait unique avec Purolator, les oiseaux blessés arrivent à la Clinique des oiseaux de proie depuis les quatre coins du Québec. Certains animaux sont acheminés d’aussi loin que le Nunavik ou les îles de la Madeleine. Valérian Mazataud Le Devoir
10 Des poussins, des oisillons et des souris morts et congelés constituent l’alimentation de base des oiseaux de proie soignés à la clinique. Valérian Mazataud Le Devoir
11 Cette crécerelle d’Amérique, qui ne peut pas être remise en liberté, sert désormais de parent de remplacement à des jeunes de son espèce. Elle vient de recevoir trois souris fraîchement décongelées qu’elle pourra partager avec ses trois oisillons adoptifs. Valérian Mazataud Le Devoir
12 Le vétérinaire Guy Fitzgerald, fondateur de la Clinique des oiseaux de proie, examine de jeunes crécerelles d’Amérique qui se sont réfugiées à l’intérieur d’un petit nichoir de la volière. Valérian Mazataud Le Devoir
13 Guy Fitzgerald effectue une vérification hebdomadaire du poids de jeunes crécerelles d’Amérique qui avaient été retrouvées au sol, très affaiblies. Afin de calmer les oiseaux, on leur cache les yeux avec un bout de tissu ou… un gant, comme c’est le cas ici. Valérian Mazataud Le Devoir
14 Guy Fitzgerald pose une bague sur la patte d’un jeune faucon pèlerin qui sera bientôt retourné à l’état sauvage. Tous les oiseaux remis en liberté sont bagués avec un numéro unique qui sert à les identifier. Certains rapaces sont ainsi réapparus à plusieurs milliers de kilomètres, jusqu’à 11 ans plus tard. Valérian Mazataud Le Devoir
15 Ces deux jeunes faucons pèlerins vivront désormais dans un nichoir sur le toit du bâtiment de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, à Saint-Hyacinthe. Ils continueront d’être nourris jusqu’à ce qu’ils sachent assez bien voler pour chasser par eux-mêmes. Valérian Mazataud Le Devoir
16 Deux faucons émerillons sont hébergés dans une volière de l’organisme Chouette à voir, à Saint-Jude. Pour les oiseaux soignés à la Clinique des oiseaux de proie, ce passage par de plus grandes volières où ils retrouveront toutes leurs capacités, loin des humains, est l’ultime étape avant de retrouver leur liberté. Valérian Mazataud Le Devoir
17 Carole Anne et Ronan, deux naturalistes de Chouette à voir, préparent une buse de Harris en vue d’une présentation de l’organisme. Lorsque les oiseaux sont trop blessés pour retourner à l’état sauvage, ils deviennent des ambassadeurs et servent à éduquer le public à leurs réalités. Valérian Mazataud Le Devoir
18 Un urubu noir en plein vol lors d’une présentation de Chouette à voir. L’organisation est la vitrine de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP), dont Guy Fitzgerald est le président et fondateur. Valérian Mazataud Le Devoir
19 À l’issue de certaines présentations, des spectateurs ont parfois la chance d’assister à la remise en liberté d’oiseaux complètement guéris. Ici, Patrick Antoine permet à une crécerelle d’Amérique de retrouver sa liberté en quelques coups d’aile. Valérian Mazataud Le Devoir

À voir en vidéo