L’itinérance s’observe également en banlieue de Québec

Des documents de consultation rendus publics par Québec mercredi révèlent que Beauport est aux prises avec une hausse des besoins en itinérance. En photo, un campement de fortune près de la rue Hochelaga, à Montréal, en 2021.
Jacques Nadeau Le Devoir Des documents de consultation rendus publics par Québec mercredi révèlent que Beauport est aux prises avec une hausse des besoins en itinérance. En photo, un campement de fortune près de la rue Hochelaga, à Montréal, en 2021.

Des consultations sur la lutte contre l’itinérance à Québec ont levé le voile sur l’augmentation des besoins à Beauport, loin du quartier central de Saint-Roch, qui est traditionnellement associé au phénomène.

Cela entraîne « des situations de cohabitation difficile pour les gens du secteur », peut-on lire dans le rapport d’étape d’une consultation menée par la Ville de Québec.

Depuis la pandémie, la question de l’itinérance dans le quartier Saint-Roch a donné lieu à de vifs débats à Québec. Or, les documents de consultation rendus publics par la capitale mercredi révèlent que la situation dans le secteur de Beauport est aussi préoccupante.

Dès 2020, des travailleurs de rue y constataient une augmentation de l’itinérance, selon un mémoire déposé par la Table de concertation itinérance et errance de Beauport. Le phénomène prend d’ailleurs désormais la forme de camps installés le long de la piste cyclable non loin du fleuve, notamment au parc Boisvert.

La table de concertation, qui cherche à mobiliser les organismes locaux, déplore qu’aucune organisation ne se consacre « à 100 % » à ce dossier. Dès lors, « beaucoup d’organismes sur le terrain » sont appelés à « donner plus » pour « répondre à des besoins », souvent « en s’écartant de leur mission de base ».

La Ville de Québec a rendu publique mercredi une version préliminaire de son plan en matière d’itinérance, dont la mouture finale doit être adoptée en décembre. Entre-temps, elle souhaite sonder de nouveau les groupes intéressés sur ce qui a été présenté.

Rappelons que le maire de Québec, Bruno Marchand, a fait de l’itinérance zéro un de ses grands objectifs depuis son entrée en politique.

En avril, M. Marchand et d’autres élus municipaux avaient d’ailleurs pressé le gouvernement Legault de créer un « chantier national » sur les besoins croissants de la lutte contre l’itinérance à l’extérieur de Montréal.



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