La mobilisation des syndiqués du secteur public s’accroît à l’échéance des conventions collectives

La présidente de la FIQ, Josée Bouchard, lors d’une précédente manifestation syndicale, le 7 novembre dernier, à Québec
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne La présidente de la FIQ, Josée Bouchard, lors d’une précédente manifestation syndicale, le 7 novembre dernier, à Québec

La mobilisation s’accroît dans le secteur public, alors que des militants du front commun intersyndical et de la FIQ manifestent, jeudi, pour marquer l’échéance des conventions collectives qui couvrent 600 000 employés de l’État.

Le front commun devait manifester jeudi midi devant le parlement à Québec. Et les militantes de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) ont manifesté en matinée devant un hôtel du centre-ville de Montréal où les comités de négociation patronal et syndical se réunissaient pour une autre séance.

S’adressant à une centaine de ses militantes jeudi matin, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, a souligné le fait qu’il n’y avait eu jusqu’ici que huit séances de négociation avec Québec, alors que les demandes de la FIQ ont été déposées en novembre et les offres globales de Québec en décembre.

Et les offres gouvernementales qui ont été reçues ne sont pas encore complètes, a déploré Mme Bouchard.

« Huit rencontres en quatre mois, c’est nettement insuffisant. Ce n’est certainement pas le signal de quelqu’un qui veut régler rapidement », a lancé la dirigeante syndicale, qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.

« Y a des limites » ont entonné les militantes de la FIQ, sous les sirènes, les klaxons et les cris de ralliement.

En point de presse à Québec, le front commun a voulu faire une première démonstration de force en réunissant 2000 délégués de ses différents syndicats au Centre des congrès, avant d’aller manifester sur l’heure du midi.

« Il va falloir passer à autre chose que la visibilité », a lancé Éric Gingras, président de la CSQ, en point de presse avant la manifestation.

« Le message est très fort aujourd’hui. On est à l’échéance des conventions collectives et déjà 2000 travailleuses et travailleurs sont prêts à se mobiliser pour dire au gouvernement : on a tenu le Québec à bout de bras dans les dernières années ; on veut plus que de la reconnaissance ; on veut être traité équitablement, dans la dignité », a résumé Magali Picard, présidente de la FTQ.

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