Le SPVM enquête sur une agression violente dans le métro

L’homme qui a agressé un passager du métro de Montréal lundi n’a pas encore été identifié par les policiers.
Graham Hughes La Presse canadienne L’homme qui a agressé un passager du métro de Montréal lundi n’a pas encore été identifié par les policiers.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a ouvert une enquête sur l’agression violente survenue lundi dans une voiture du métro de la ligne verte, à la station Beaudry.

Un passager a été pris à partie par un autre passager qui lui a asséné un coup de poing par-derrière, le jetant au sol. Sur les images de l’altercation diffusées dans les médias et sur les réseaux sociaux, on entend la victime demander de l’aide. « Faites de quoi ! » lance-t-il aux autres passagers, alors que l’agresseur s’acharne sur lui.

Le SPVM indique avoir reçu un appel vers 14 h 40 lundi pour voies de fait dans une voiture de métro. Les constables spéciaux de la Société de transport de Montréal (STM) ont été dépêchés sur les lieux. L’agresseur, qui n’a pas encore été identifié par les policiers, serait âgé de 20 à 25 ans. De son côté, la victime, un homme de 45 ans, a été conduite à l’hôpital pour des blessures qui ne mettent pas sa vie en danger, a indiqué Jean-Pierre Brabant, relationniste au SPVM.

Le SPVM a demandé que les images captées par les caméras de surveillance de la station de métro et par celles installées à l’intérieur du train Azur lui soient transmises afin de tenter d’identifier l’agresseur et de comprendre les circonstances de l’événement.

Attention, les images qui suivent peuvent choquer.

Lors de l’assemblée du conseil municipal mardi matin, le chef de l’opposition, Aref Salem, a interpellé la mairesse Valérie Plante au sujet des enjeux de sécurité dans le métro. « Les images sont à glacer le sang, a souligné Aref Salem. J’ai énormément d’empathie pour l’homme qui s’est fait agresser de façon aussi ignoble et j’espère qu’il se rétablira rapidement, sans traumatisme. Je ne peux pas imaginer si c’était arrivé à une de mes filles ou à un membre de la famille. »

« Les citoyens sont de plus en plus nombreux à ressentir une insécurité dans notre réseau de métro, a-t-il ajouté. L’itinérance, les enjeux de toxicomanie et de santé mentale ont toujours été présents, mais depuis deux ans, on est confrontés à cette misère dans de nombreuses stations où elle était inexistante auparavant. Je suis inquiet. Beaucoup de Montréalais sont inquiets. »

« C’est terrible, et ce n’est pas ce que l’on souhaite, d’aucune façon, que ce soit dans le métro, dans nos rues ou ailleurs », a convenu Valérie Plante.

La mairesse a fait valoir que l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (EMMIS) travaillait sur le terrain en collaboration avec le SPVM et la Société de transport de Montréal (STM) pour faire des interventions auprès des personnes vulnérables. « Tout est mis en place, a-t-elle dit. On va continuer de travailler très fort avec nos partenaires des autres gouvernements pour s’assurer que les Montréalais se sentent en sécurité dans leurs transports collectifs. »

Ces propos n’ont pas semblé rassurer Aref Salem, qui a demandé des effectifs supplémentaires pour l’Équipe métro d’intervention et de concertation (EMIC) mise en place il y a deux ans dans le métro afin de venir en aide aux itinérants qui fréquentent les stations.

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