Plus de 9300 logements abordables déjà promis restent à construire

Au départ, les subventions d’AccèsLogis correspondaient à 50 % des coûts de réalisation d’un projet de logement abordable. Aujourd’hui, la contribution du gouvernement du Québec serait rendue à 32 %, selon ces groupes.
Olivier Zuida Le Devoir Au départ, les subventions d’AccèsLogis correspondaient à 50 % des coûts de réalisation d’un projet de logement abordable. Aujourd’hui, la contribution du gouvernement du Québec serait rendue à 32 %, selon ces groupes.

À la veille du dépôt du budget, des groupes de promotion du logement abordable pressent Québec de rehausser le financement du programme AccèsLogis afin de réaliser les projets de logement qui sont prêts à voir le jour.

Selon ces groupes, des 14 000 logements qui avaient été promis en 2018 par le gouvernement de François Legault, 9331 restent encore à concrétiser. C’est donc dire qu’un peu plus de 4000 ont pu être réalisés, alors que les besoins sont énormes.

La Fédération des OSBL d’habitation de Montréal, l’Association des groupes de ressources techniques du Québec et le Réseau québécois des OSBL d’habitation ont uni leurs voix mardi pour rencontrer la presse et ainsi faire pression sur Québec.

Ils affirment que comme les coûts de construction ont augmenté au fil des ans, les subventions accordées par le programme AccèsLogis ne correspondent plus à la réalité. Au départ, elles correspondaient à 50 % des coûts de réalisation d’un projet de logement abordable. Aujourd’hui, la contribution du gouvernement du Québec serait rendue à 32 %, selon ces groupes.

Au total, le manque à gagner atteindrait 571 millions de dollars, a précisé Chantal Desjardins, directrice générale de la Fédération des OSBL d’habitation de Montréal.

« Ce qui cloche, c’est que plus le temps avance, plus les coûts de construction augmentent, tout augmente », et l’écart se creuse donc entre ce que le programme AccèsLogis accorde et la réalité. Donc, moins de projets voient le jour, résume Mme Desjardins. Lorsque le programme AccèsLogis représentait 50 % des coûts, 15 % provenaient du milieu, soit généralement une municipalité, et 35 % provenaient des groupes intéressés, majoritairement par l’intermédiaire d’un prêt hypothécaire.

« On veut que les sommes promises par le gouvernement descendent maintenant », a lancé Mme Desjardins.

Ces groupes ont énuméré quelques projets qui attendent ainsi un financement, parmi lesquels 78 logements destinés à des familles vivant avec une déficience intellectuelle, dans le quartier Rosemont, à Montréal ; 170 logements à Montréal-Nord ; ainsi que 23 logements à Longueuil projetés par la Fondation des aveugles.



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