Changer d’idée, une voie vers l’épanouissement
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Métiers, professions et carrières
L’itinéraire professionnel classique allant des études à la retraite n’est plus ce qu’il était. Plus que jamais, en 2023, l’orientation professionnelle passe par une multitude d’essais, d’erreurs et d’expériences enrichissantes. C’est d’autant plus vrai pour les nouvelles générations, pour qui l’incertitude et le changement font partie du quotidien, ce qui ne va pas sans générer son lot de stress et d’anxiété.
Chez les 14 à 30 ans, l’anxiété par rapport à l’avenir est généralisée, mais aussi en ce qui concerne leur choix de carrière et leur avenir professionnel. En effet, ce que l’on appelait autrefois, en bon québécois, « changer de branche » est un phénomène très répandu, notamment au sein de la fameuse génération Z, et il s’est accentué depuis la pandémie.
En mai dernier, Academos, en partenariat avec Desjardins, dévoilait son troisième rapport GenZ, intitulé Comprendre les aspirations professionnelles des jeunes en 2022, qui révèle que les 14-30 ans jonglent avec de nombreuses incertitudes quant à leur avenir.
À la lumière de ce sondage réalisé de décembre 2021 à janvier 2022 auprès de 2006 jeunes de 14 à 30 ans du Québec et de l’Ontario, on apprend que plus de 25 % des répondants ont changé d’orientation professionnelle entre le début de la pandémie et le moment du sondage. Et, en 2022, 45 % des répondants se disaient assez ou très anxieux à l’idée de devoir faire un choix de carrière.
« Les raisons qu’ils évoquent sont la pression de faire le bon choix, ou d’en faire un seul, et la pression de réussir », dit Catherine Légaré, présidente fondatrice d’Academos, une application qui permet aux jeunes d’échanger avec des mentors provenant d’une foule d’horizons professionnels.
Le droit de changer d’idée
C’est ce qui a incité Academos à lancer, l’automne dernier, un « Plaidoyer pour le droit de changer d’idée », une campagne assortie d’une série de vidéos brossant le portrait de professionnels qui ont changé de carrière et dont le parcours atypique s’est révélé une source d’épanouissement.
« Avec ce plaidoyer, on voulait lancer un message aux jeunes, à leurs parents et aux éducateurs, et c’est qu’il n’y a rien de mal à changer d’idée, dit Catherine Légaré. Il ne s’agit pas de dire que l’on peut changer d’idée comme on change de chemise, mais plutôt qu’on a le droit d’explorer des domaines qui nous intéressent et le droit de commettre des erreurs. »
Souvent mal comprise, voire mal jugée, l’indécision quant au choix de carrière est pourtant tout à fait normale. Malgré les préjugés, elle ne devrait pas être perçue de façon négative, affirme Catherine Légaré. Au contraire, le fait d’avoir étudié plus d’une discipline ou exercé plus d’un métier peut être une force.
« En 2023, nous vivons dans un monde où il est possible d’essayer des choses, dit-elle. Nous ne sommes plus à l’époque où l’on passait toute sa vie dans le même domaine. Même si les études demeurent un gros investissement, les jeunes savent très bien, aujourd’hui, que le marché du travail où ils vont entrer valorise des expériences et des apprentissages variés, pas seulement la formation et les diplômes. »
Avantages d’un parcours atypique
La trajectoire claire et linéaire n’est plus la seule voie du succès. Au contraire, les candidats aux parcours atypiques ont des forces qui permettent aux équipes de travail de progresser et d’innover.
« C’est un avantage pour une équipe de travail d’avoir des gens diversifiés et qui ont fait quelque chose de différent avant d’arriver dans une organisation. Ces personnes apportent d’autres points de vue. Quelqu’un qui arrive avec un parcours atypique dans une équipe où tout le monde a un profil universitaire et professionnel similaire va apporter des idées nouvelles, des méthodes de travail innovantes. Et sur le plan personnel, ce sont souvent des gens qui ont pris des risques et qui ne craignent pas d’échouer. On a besoin de gens comme ça dans notre société pour travailler dans des domaines émergents, ou pour devenir entrepreneurs. »
Tant sur le marché du travail que chez les jeunes, la polyvalence est aussi perçue comme un atout. « Les jeunes savent qu’il est important d’avoir plusieurs cordes à leur arc, dit Catherine Légaré. De plus, nos récents sondages indiquent que les habiletés de l’ordre du savoir-être, du savoir dire et du savoir agir sont importantes, et pas seulement les compétences techniques propres à un métier. On parle de savoir communiquer, travailler en équipe, de l’intelligence émotionnelle. »
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