Québec entend mieux prévenir le suicide chez les jeunes

Ces initiatives comptent des actions qui visent avant tout les jeunes, comme l’embauche d’intervenants dans les écoles et du financement additionnel pour la formation du personnel scolaire en la matière.
iStockphoto Ces initiatives comptent des actions qui visent avant tout les jeunes, comme l’embauche d’intervenants dans les écoles et du financement additionnel pour la formation du personnel scolaire en la matière.

« Nous compatissons avec quiconque perd un proche en raison d’un suicide. Un suicide est un suicide de trop. »

C’est par ces mots que le cabinet du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux répond aux parents qui ont perdu leur enfant, tombé entre les mailles du filet, dont Le Devoir racontait l’histoire mardi.

« Notre gouvernement est très sensible à tout ce qui touche la santé mentale. Aucun gouvernement n’a pris ce sujet au sérieux autant que le nôtre, et nous mettons en place plusieurs initiatives et programmes visant les jeunes », ajoute l’attaché de presse Lambert Drainville dans une réponse écrite.

Le portefeuille de la santé mentale a augmenté de 37,8 % lors du premier mandat du gouvernement caquiste, précise-t-il. Il évoque la Stratégie nationale de prévention du suicide, qui consacrera 65 millions de dollars sur cinq ans à « mieux prévenir les idées suicidaires », et le Plan d’action interministériel en santé mentale, assorti d’un financement de 1,15 milliard pour « faciliter l’accès à des soins et services de qualité ».

Ces initiatives comptent des actions qui visent avant tout les jeunes, comme l’embauche d’intervenants dans les écoles et du financement additionnel pour la formation du personnel scolaire en la matière. Il est également prévu de « rehausser les équipes en santé mentale jeunesse ».

Questionné plus précisément sur une éventuelle intention du ministre de demander que des statistiques en lien avec le suicide des jeunes sous la responsabilité de la DPJ soient tenues, comme il est réclamé depuis plus de 20 ans, l’attaché de presse Drainville a renvoyé Le Devoir aux réponses fournies auparavant par le ministère de la Santé et des Services sociaux, à savoir que celui-ci « ne suit pas spécialement ces données ».

Du côté de Québec solidaire, la députée de Sherbrooke, Christine Labrie, estime que le milieu scolaire « doit faire plus » pour aider les jeunes. « En ce moment, c’est très difficile et très long d’avoir du soutien psychologique au sein d’une école », affirme-t-elle. Elle critique également le temps d’attente pour les jeunes en crise suicidaire. « La famille qui a reçu un appel de suivi pour leur fille alors qu’elle s’était déjà enlevé la vie, c’est profondément troublant. »

Le Devoir n’a pas été en mesure d’obtenir de réactions du Parti libéral et du Parti québécois.

Besoin d’aide ?

Si vous pensez au suicide ou vous inquiétez pour un proche, des intervenants sont disponibles pour vous aider, partout au Québec, en tout temps.

Téléphone : 1 866 APPELLE (1 866 277-3553)

Texto : 535353

Clavardage, informations et outils : www.suicide.ca



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