Québec espère une entente «dans les plus brefs délais» avec le Regroupement Petapan

Les trois signataires du traité: Réal Tettaut, chef de la Première Nation des Innus de Nutashkuan, Martin Dufour, chef de la Première Nation des Innus d’Essipit et Gilbert Dominique, chef de Mashteuiatsh et porte-parole pour le Regroupement Petapan.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Les trois signataires du traité: Réal Tettaut, chef de la Première Nation des Innus de Nutashkuan, Martin Dufour, chef de la Première Nation des Innus d’Essipit et Gilbert Dominique, chef de Mashteuiatsh et porte-parole pour le Regroupement Petapan.

Québec estime qu’un règlement est à portée de main avec les Premières Nations innues du Regroupement Petapan, qui négocient depuis 40 ans avec les deux paliers de gouvernement pour s’entendre sur un traité qui reconnaîtra leurs droits ancestraux et leur droit à l’autodétermination.

« Le gouvernement du Québec est convaincu, si toutes les parties vont dans le même sens, de pouvoir convenir d’une entente dans les plus brefs délais », répond Marie-Ève Fillion, conseillère en affaires publiques au ministère du Conseil exécutif et Secrétariat du Conseil du trésor.

Comme Le Devoir le rapportait mardi, selon le Regroupement Petapan, qui est constitué des Premières Nations innues d’Essipit, de Nutashkuan et de Mashteuiatsh, il ne resterait que deux enjeux majeurs à régler avec Québec pour en arriver à une entente. Le conseil exécutif n’a pas voulu confirmer cette information, mais reconnaît qu’il « reste quelques questions complexes à régler pour lesquelles il faut trouver des solutions mutuellement acceptables et en mesurer les impacts ». Il précise toutefois que « les négociations sont bien avancées ».

Questionné à savoir pourquoi les négociations ont mis tant d’années à aboutir, le ministère rappelle notamment que la négociation « aborde des questions complexes de gouvernance, de pouvoirs législatifs, de territoire, d’accès aux ressources, de financement et de fiscalité ». Il précise que « ce traité amènera des changements profonds et importants dans les relations entre le gouvernement du Québec et les trois Premières Nations signataires ».

Dans une lettre ouverte publiée mardi dans Le Devoir, les chefs d’Essipit, de Nutashkuan et de Mashteuiatsh invitaient les futurs premiers ministres à prendre position dans le dossier et à ne pas manquer ce « rendez-vous avec l’histoire ».

Au ministère, on indique qu’en 2021-2022, le ministre responsable des Affaires autochtones a rencontré à plusieurs reprises les trois chefs des Premières Nations du Regroupement Petapan en marge de la négociation, « avec l’objectif d’améliorer les relations et de favoriser l’avancement de solutions mutuellement acceptables qui permettront une entente dans les plus brefs délais ».

À voir en vidéo