Montréal compte honorer la mémoire d’André Lavallée

Les élus montréalais rendront hommage, lundi, à l’ancien maire de Rosemont–La Petite-Patrie, André Lavallée, décédé dimanche dernier. Une déclaration soulignant sa « contribution exceptionnelle » au développement de la métropole sera adoptée à l’occasion de l’assemblée du conseil municipal. Mais la Ville entend aussi honorer la mémoire l’ex-élu de façon permanente, une réflexion qui pourrait par exemple l’amener à nommer un lieu public en son honneur.
Il est encore trop tôt pour dire de quelle façon la mémoire de M. Lavallée sera honorée. Les règles en matière de toponymie et de reconnaissance stipulent qu’il faut attendre un an après le décès d’une personne avant qu’une proposition officielle soit faite. La Ville vient d’ailleurs de mettre sur pied une nouvelle instance, le Comité consultatif en reconnaissance, qui sera composé d’experts de divers horizons et épaulera la Ville dans ses décisions en matière de cérémonies commémoratives et de toponymie. Ce comité remplacera le Comité de toponymie actuel.
« La contribution de M. Lavallée à notre métropole est indéniable. Son impact se fait sentir à plusieurs endroits dans la ville et continuera de nous inspirer longtemps », a indiqué vendredi le cabinet de la mairesse Valérie Plante. « Le nouveau comité consultatif guidera notre administration afin de lui rendre l’hommage qu’il mérite tout en respectant la volonté des proches de M. Lavallée. »
Un visionnaire
Conseiller municipal de Rosemont de 1986 à 1998 pour le Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM), puis maire de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie de 2005 à 2009 auprès d’Union Montréal, André Lavallée a piloté plusieurs dossiers d’importance, dont le premier plan d’urbanisme de la Ville de Montréal en 1992, le premier plan de transport de 2007 et la création du service de vélos en libre-service Bixi en 2009. L’ex-élu a aussi contribué au réaménagement des anciennes usines Angus, dans Rosemont, et au premier plan directeur du parc Jean-Drapeau.
« André Lavallée a été un élu marquant à Montréal. C’était un visionnaire. Le premier plan d’urbanisme, ce n’est pas rien », souligne François Limoges, maire actuel de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. « C’est sûr qu’un hommage sera réfléchi, mais ce sera dans le cadre du Comité consultatif en reconnaissance qui est en train d’être mis sur pied. On ne fait plus jamais les choses de manière empressée. »
Élu maire dans son arrondissement en novembre dernier, François Limoges relate qu’il discutait régulièrement avec André Lavallée. « C’est quelqu’un qui n’a jamais abandonné la chose publique et la vie montréalaise, dit-il. Il avait une mémoire institutionnelle extraordinaire. Il a conseillé beaucoup de gens de manière constructive et pédagogique. Pour beaucoup de gens, il a été un mentor. Mais c’était un interlocuteur exigeant qui n’acceptait pas les réponses un peu vagues. »
La déclaration qui sera adoptée lundi a été déposée conjointement par la mairesse Plante, François Limoge et le chef de l’opposition, Aref Salem. Elle propose que la Ville « guidée pas son Cadre de reconnaissance, amorce au moment prescrit, le processus visant à commémorer de façon permanente l’apport exceptionnel d’André Lavallée au développement de Montréal ».