Un ex-prêtre nie une accusation d’agression sexuelle sur une fillette survenue il y a 50 ans

Victoria McIntosh s’était présentée au tribunal en tenant un chandail qu’elle portait lorsqu’elle était enfant.
John Woods La Presse canadienne Victoria McIntosh s’était présentée au tribunal en tenant un chandail qu’elle portait lorsqu’elle était enfant.

Un prêtre à la retraite âgé de 92 ans, Arthur Masse, a plaidé non coupable mercredi à un chef d’accusation d’agression sexuelle sur une fillette de 10 ans dans un pensionnat pour Autochtones du Manitoba, il y a plus de 50 ans.

Arthur Masse a été arrêté à sa résidence de Winnipeg en juin dernier.

Selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le crime allégué s’est produit entre 1968 et 1970 à l’époque où Arthur Masse était un employé du pensionnat Fort Alexander.

L’accusé n’était pas présent mercredi lorsque la cause est revenue au tribunal. La prochaine date de procédures judiciaires a été fixée au 14 septembre prochain.

Arthur Masse ne s’était pas présenté non plus en personne en cour peu après son arrestation. Son avocat avait comparu en son nom devant le tribunal de Powerview, au nord de Winnipeg.

Cette absence avait outré sa présumée victime, Victoria McIntosh, qui est maintenant âgée dans la soixantaine. Elle avait espéré que le prêtre soit devant le tribunal afin qu’elle puisse lui faire face pour la première fois en plus de 50 ans.

Elle s’était présentée au tribunal en tenant un chandail qu’elle portait lorsqu’elle était enfant.

Mme McIntosh avait dit que parler de son expérience au pensionnat a été l’une des choses les plus difficiles qu’elle ait faites, bien qu’elle ait eu l’impression d’avoir enfin été entendue.

La Presse canadienne ne nomme généralement pas les plaignants dans de tels cas, mais Victoria McIntosh a déclaré qu’elle voulait s’exprimer publiquement et aucune interdiction de publication n’a été ordonnée par le tribunal.

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