Pour Duhaime, le troisième lien passe par l’île d’Orléans

L’ajout d’un pont reliant la Rive-Sud à l’Ile d’Orléans serait «la solution la plus économique», avance le parti dans sa plateforme dévoilée dimanche à Drummondville.
Photo: Graham Hughes La Presse canadienne L’ajout d’un pont reliant la Rive-Sud à l’Ile d’Orléans serait «la solution la plus économique», avance le parti dans sa plateforme dévoilée dimanche à Drummondville.

Le Parti conservateur d’Éric Duhaime souhaite que le troisième lien entre Québec et Lévis prenne la forme d’un pont reliant la Rive-Sud à l’île d’Orléans, comme le recommandait autrefois le gouvernement caquiste.

Le projet de tunnel du gouvernement actuel est « trop coûteux » aux yeux du Parti conservateur du Québec (PCQ). L’ajout d’un pont reliant la Rive-Sud à l’île d’Orléans serait « la solution la plus économique », avance le parti dans sa plateforme dévoilée dimanche à Drummondville.

Depuis la Rive-Nord, les navetteurs transiteraient par le pont qui relie déjà Québec à l’île, mais qui est actuellement en reconstruction.

À ceux qui craignent qu’un tel projet défigure le site patrimonial de l’île de Bacchus, Éric Duhaime a affirmé dimanche que le futur pont « sera beaucoup plus beau » que les pylônes d’Hydro-Québec qui traversent l’île.

Le chef conservateur ajoute qu’il pourrait financer le retrait des pylônes avec les fonds « économisés » en troquant le projet de tunnel par celui du pont.

Rappelons que le gouvernement Legault avait défendu un projet similaire en début de mandat avant d’opter pour un projet de tunnel reliant les centres-villes de Québec et Lévis.

Moins de dents pour le Tribunal administratif du logement

 

Les candidats du PCQ étaient réunis dimanche dans un centre communautaire de Drummondville pour lancer officiellement leur plateforme.

Le document, qui compte une trentaine de propositions, préconise notamment une plus grande place du privé en santé, l’abandon du système public des garderies, la relance de l’exploitation gazière et diverses mesures fiscales, dont la levée de la taxe sur l’essence et une réduction de l’impôt des particuliers.

Dans tous les domaines, le parti plaide en faveur d’une déréglementation et d’une réduction de la place de l’État. En habitation, par exemple, Éric Duhaime estime que l’allègement des règles imposées aux propriétaires de logement devrait à terme favoriser la construction de plus de logements abordables.

Dès lors, les locataires victimes de hausses abusives ne pourraient plus les contester devant le Tribunal administratif du logement (TAL). Le montant des loyers serait plutôt fixé par « une autorité à vocation économique ».

La logique est la même en ce qui a trait aux services de garde. Les conservateurs pensent pouvoir supprimer les listes d’attente en éliminant progressivement le financement public des garderies et en octroyant plutôt aux parents des bons de garde de 200 $ par semaine et par enfant.

Rien sur la culture, l’immigration et la langue

Le Parti compte faire campagne sur cinq enjeux : les baisses d’impôt et de taxes, l’ouverture au privé en santé, le rejet du projet de tramway à Québec, l’exploitation des hydrocarbures et la révision du mode de financement des services de garde.

Toutefois, le document n’aborde pas les thèmes de la culture, de l’immigration et de la langue. « Quand tu fais du porte-à-porte, tu ne veux pas parler de 200 promesses », s’est expliqué le chef lors d’une mêlée de presse.

Le Parti conservateur du Québec est opposé à la « loi 96 » sur le renforcement de langue française parce qu’il « brime les droits et libertés », a soutenu M. Duhaime. Toutefois, il ne souhaite pas faire campagne là-dessus. « J’ai l’impression que M. [François] Legault cherche beaucoup à exacerber les tensions avec la communauté anglophone. […] Au Parti conservateur, on veut unir les Québécois plutôt que les diviser comme M. Legault le fait depuis trop longtemps. »

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