Le militant Jean Bottari s’est éteint

Sur les réseaux, Jean Bottari enjoignait les internautes à devenir eux-mêmes préposés aux bénéficiaires.
Photo: Page Facebook de Jean Bottari Sur les réseaux, Jean Bottari enjoignait les internautes à devenir eux-mêmes préposés aux bénéficiaires.

L’ancien préposé aux bénéficiaires Jean Bottari est décédé jeudi soir d’un infarctus. Il était connu pour ses nombreuses prises de paroles durant la pandémie, se portant à la défense des personnes aînées et du personnel de la santé dans les médias comme sur les réseaux sociaux. Il aurait eu 61 ans ce samedi.

« Il était avec son épouse à son domicile, puis tout d’un coup elle l’a entendu tomber », raconte sa fille, Cassandra Bottari-Laporte, en entrevue avec Le Devoir. « Il s’est affalé au sol. Elle a tenté des manoeuvres de réanimation, mais il était déjà trop tard. Le verdict est un infarctus violent. Ça ne lui a pas laissé de chance, malgré de longues minutes de tentatives de réanimation »

Après l’annonce de son décès, les messages de condoléances ont rapidement envahi la toile. Sur Twitter, le médecin urgentologue de l’Institut de cardiologie de Montréal, Alain Vadeboncoeur, parle d’une « personne de conviction, intègre et humaine, qui s’est toujours battue pour ses patients, les personnes âgées ». Le co-porte-parole de Québec Solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, souligne le « triste décès [d’un] militant infatigable pour la dignité des aînés ».

Lors des appels du gouvernement du Québec pour combler les postes de préposés aux bénéficiaires au plus fort de la pandémie, Jean Bottari, alors à la retraite, avait revêtu la blouse bleue, lui qui en avait fait carrière à l’Hôpital Marie-Clarac dans Montréal-Nord. Une blessure au genou l’avait toutefois forcé à arrêter ce retour au front, indique sa fille.

Sur les réseaux, il enjoignait les internautes à devenir eux-mêmes préposés aux bénéficiaires. « C’est une cause qui lui tenait beaucoup à coeur », mentionne Cassandra Bottari-Laporte.

Le décès de Jean Bottari survient trois semaines après celui de son propre père, Nello Bottari. Ce dernier avait été emporté par la COVID-19 le 14 juillet dernier. Dans une lettre ouverte publiée dans La Presse, Jean Bottari s’était d’ailleurs indigné que personne n’était venu vérifier si son père, « le monsieur du A-12 », était bel et bien décédé, plus de deux heures après qu’il en a informé une membre du personnel médical.

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