Québec prolonge de deux ans son projet pilote de trottinettes électriques

La première tentative montréalaise d’implanter ces engins avait suscité de nombreuses critiques.
Adil Boukind Archives Le Devoir La première tentative montréalaise d’implanter ces engins avait suscité de nombreuses critiques.

Le projet pilote des trottinettes électriques en location libre-service sera prolongé pour deux ans par le gouvernement du Québec, ce qui permettra aux villes intéressées de déployer ces véhicules à deux roues sur leur territoire jusqu’en juillet 2024.

La reconduction de ce projet pilote a été annoncée en douce dans la Gazette officielle du Québec cette semaine.

Des modifications ont été apportées à la nouvelle mouture du programme pour faciliter le déploiement des flottes de trottinettes. Par exemple, les exploitants ne seront plus dans l’obligation d’offrir de formation en personne aux utilisateurs de trottinettes électriques.

Toutefois, les entreprises de trottinettes électriques devront continuer d’offrir aux usagers une formation par l’entremise d’une application mobile qui comprend de l’information sur la façon de conduire une trottinette électrique de façon sécuritaire ainsi que les règles de circulation qui concernent ce type de véhicule.

Les nouvelles dispositions du projet pilote entreront en vigueur le quinzième jour qui suit la date de la publication de l’arrêté, soit le 30 juin 2022.

Le projet pilote laisse toujours aux responsables locaux le soin de déterminer les détails techniques, notamment l’obligation ou non de points d’ancrage pour ces engins motorisés.

« La mobilité est une priorité de notre administration et nous sommes ouverts à évaluer les trottinettes avec ancrage à Montréal. Nous allons suivre avec attention le projet pilote mené par le gouvernement du Québec », a commenté par écrit le cabinet de la mairesse Valérie Plante.

En 2019, l’unique année d’essai dans la province avait suscité de nombreuses critiques. À Montréal, l’administration avait mis un terme à l’initiative en évoquant que seulement 20 % des trottinettes avaient été stationnées dans des aires réservées et que la police avait donné plus de 300 contraventions.

L’opposition au conseil municipal a pressé l’administration en place de mandater Bixi pour gérer le retour des trottinettes électriques à Montréal. Cette motion a été rejetée.

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