Un plan pour le 1er juillet qui n’est pas si utile, plaident des groupes

Le plan du 1er juillet est jugé insuffisant par des associations de locataires.
Jacques Nadeau Le Devoir Le plan du 1er juillet est jugé insuffisant par des associations de locataires.

L’aide offerte par le gouvernement du Québec en vue du 1er juillet ne permettra pas de répondre aux besoins de beaucoup de locataires, déplorent certains groupes.

« Par les années passées, un grand nombre de locataires ne réussissaient pas à avoir accès [aux suppléments au loyer financés par le gouvernement] », a fait valoir le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) dans un communiqué jeudi. Ainsi, seulement 15 % des 1500 suppléments au loyer d’urgence ont été attribués l’an dernier.

Les PSL (Programme supplément au loyer) sont des subventions gouvernementales qui permettent de limiter à 25 % la part de revenu que les locataires consacrent à leur logement.

Pour y avoir accès, il faut être considéré comme une personne à faible revenu ou « à besoins impérieux ».

À titre d’exemple, un couple de Rimouski doit avoir un revenu annuel maximal de 25 000 $ s’il souhaite être éligible à un PSL. À Québec, la barre se situe à 31 000 $; à Montréal, à 32 500 $ (voir la liste complète des plafonds par région ici.)

L’an dernier, le programme ne permettait pas de desservir certaines régions comme l’Abitibi-Témiscamingue où il n’y avait pas de service d’urgence. « L’aide a été mal publicisée dans les dernières années. Ce n’est pas une solution miracle », soutient la porte-parole du FRAPRU Véronique Laflamme.

« Les locataires doivent satisfaire différents critères et passer par un processus de sélection auprès de leur office municipal d’habitation », a aussi déploré le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).

« En mode écoute »

Ces organismes réagissaient à l’annonce du plan de la ministre de l’Habitation Andrée Laforest en vue du 1er juillet, plan dont la majorité des fonds seront dédiés à l’ajout de PSL d’urgence.

Questionné par Le Devoir sur l’absence de PSL pour les locataires dont le revenu se situe au-dessus des plafonds, le cabinet de la ministre a répondu que ces personnes devaient contacter leur office d’habitation ou encore la Société d’Habitation du Québec (SHQ). « Des ressources sont là pour soutenir les gens dans leurs recherches pour qu’ils trouvent un logement qui répond à leurs besoins », a fait valoir l’attachée de presse de la ministre Bénédicte Trottier-Lavoie. « Évidemment, l’aide financière est encadrée, mais on est en mode écoute et surtout en mode solution », a-t-elle ajouté en soulignant qu’à « plus long terme », le gouvernement continuait de construire des logements sociaux.

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