Déficit de 30 millions pour la JMJ

Les organisateurs de la Journée mondiale de la jeunesse (JMJ) se retrouvent avec un déficit de 30 millions de dollars, malgré des revenus totalisant 40 millions.

Des 350 000 personnes attendues, moins de 200 000 sont venues et ont payé pour leur séjour. Bon nombre ont participé à l'un ou l'autre événement sans toutefois payer leur écot. Les participants venaient principalement des États-Unis

(60 000), du Canada (50 000), de l'Italie (20 000) et du Brésil (1600).

Le manque à gagner de 30 millions ne semble pas déranger outre mesure les autorités catholiques québécoises, qui ont annoncé, hier, leur intention de retendre la main aux gouvernements du Canada, de l'Ontario et du Québec et à la Ville de Toronto, qui ont déjà fourni quelque 4,8 millions.

Les paroissiens seront vraisemblablement mis à contribution, pour une troisième fois, et une invitation toute spéciale a été lancée aux jeunes qui, «dans l'euphorie du moment», sont passés sans payer.

Pour sa part, Mgr François Lapierre, évêque de Saint-Hyacinthe et vice-président du comité organisateur, a dit voir le déficit «comme un investissement dans la jeunesse».

«Le déficit peut être interprété comme une charge énorme, mais aussi comme un investissement puisque nous escomptons que ce geste pastoral aura des suites pendant plusieurs années», a-t-il dit.

Du même souffle, Mgr André Gaumond, archevêque de Sherbrooke, a expliqué que «plutôt d'investir dans la brique et la pierre, on a investi dans la jeunesse».

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