Les éléments se déchaînent

Aux quatre coins du globe, les éléments se sont déchaînés hier, asséchant les cours d'eau d'un côté pour mieux les faire déborder ailleurs. Avec un résultat prévisible: des sinistrés, de nombreux décès, plusieurs millions de dollars de dégâts et beaucoup de désolation. Le continent européen est détrempé.
En Russie, en Bulgarie, en Roumanie, en Italie, en République tchèque (en haut à gauche), le scénario se répète: sous la pression hydraulique, les rivières sortent de leur lit pour inonder les villes et les champs, quand elles n'emportent pas avec elles les barrages, comme l'ont tristement constaté les habitants du nord de la Basse-Autriche (en bas à gauche), où 350 soldats de l'armée autrichienne s'attelaient encore hier soir à évacuer les «victimes» de la rivière Kamp. À Londres, les fortes pluies qui s'abattent sur la ville depuis 24 heures ont passablement perturbé le retour à la maison des Londoniens. L'heure de pointe s'y conjuguait au conditionnel en fin de journée en raison des nombreuses inondations dans de très grosses portions des lignes de métro. À l'autre bout du monde, 21 personnes ont perdu la vie dans les inondations et glissements de terrain provoqués par deux jours de pluies diluviennes dans le centre de la Chine (en haut à droite). Des inondations qui ont également pris au piège plusieurs centaines de mineurs dans les galeries des nombreuses mines du district de Beihu, dans la province de Hunan, une des zones les plus touchées par les trombes d'eau. De l'eau qui ironiquement commence à manquer cruellement en Inde, qui connaît sa pire sécheresse depuis 15 ans (en bas à droite). Des 29 États de l'Union indienne, un seul — l'Assam — a été épargné. Les pluies annuelles de la mousson, cette année, brillent par leur absence sur le territoire indien, ce qui risque de mettre en péril le secteur agricole, qui représente 25 % du produit intérieur brut (PIB) du pays et emploie près de 70 % de la population active.