L'ISU nie avoir fait la sourde oreille
Genève — La fédération internationale de patinage (ISU) a démenti hier avoir négligé les preuves d'une conspiration destinée à manipuler les résultats des épreuves de couples et de danse sur glace aux Jeux olympiques de Salt Lake City.
La fédération n'a jamais reçu «de preuve raisonnable, vérifiée et crédible», a déclaré l'ISU dans un communiqué signé par son président Ottavio Cinquanta et son secrétaire général Fredi Schmid.La semaine dernière, le présumé mafieux Alimjan Tokhtakhounov, accusé d'avoir manigancé un arrangement entre Français et Russes, a été arrêté en Italie.
Selon l'ISU, les déclarations de la juge française Marie-Reine Le Gougne faisant état d'un accord impliquant les Russes ne constituent pas une preuve, d'autant qu'elle s'est rétractée par la suite.
«Au contraire des autorités gouvernementales, l'ISU ne peut pas assigner à comparaître des personnes, placer des téléphones sur écoute, saisir des documents, du courrier, des ordinateurs, des disques durs ou des e-mail», a précisé la fédération internationale dans son communiqué.
«L'ISU ne peut accuser des fédérations membres ou des individus sur la base de rumeurs, de spéculations médiatiques, par intérêt ou sur n'importe quelle autre base inexacte.»
Sally Stapleford, une ancienne haute responsable de l'ISU, et le juge Jon Jackson ont déclaré la semaine dernière qu'ils avaient écrit à Cinquanta pour lui rapporter les mots qu'ils avaient entendus dans la bouche de Le Gougne. Cinquanta a répondu plus tard qu'il n'y avait pas de preuve d'une conspiration.