L’armée quitte les centres de vaccination du Québec, peu achalandés

Les files d’attente ayant été remplacées par des chaises vides dans les centres de vaccination du Québec, l’armée canadienne plie bagage. Le déploiement de militaires, réclamé d’urgence par le gouvernement de François Legault en décembre, n’est plus nécessaire. La mission est donc en train d’être bouclée.
Depuis le début janvier, 250 membres des Forces armées canadiennes (FAC) ont prêté main-forte dans 15 centres de vaccination du Québec. L’achalandage du début de l’année a cependant grandement diminué.
Résultat : « le désengagement des FAC des centres de vaccination est en cours », a indiqué un porte-parole de la Défense nationale au Devoir, par courriel.
Ils ne sont plus qu’une vingtaine sur le terrain, dans cinq centres de vaccination de la région de Montréal et de la Mauricie. « La mission est terminée dans dix autres centres de vaccination », rapporte le lieutenant Daniel Alejandro Pineda Revelo.
La mission initiale, visant à soutenir les efforts de vaccination au Québec, devait durer 30 jours. Le gouvernement québécois n’a pas demandé à ce qu’elle soit prolongée.
« Actuellement, la capacité de vaccination du Québec est largement supérieure à la demande », a-t-on reconnu au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de la province. « En conséquence, le soutien des Forces armées canadiennes dans certains centres de vaccination n’est plus nécessaire. »
Un appel à l’aide de courte durée
Le gouvernement québécois avait réclamé l’aide d’urgence de l’armée canadienne et de la Croix-Rouge le 20 décembre, son personnel étant débordé dans les centres de vaccination et les centres de dépistage de la province. Les militaires canadiens ont été déployés pour offrir un soutien logistique à la vaccination — accueil et orientation des citoyens, désinfection des surfaces.
Or, si les centres de vaccination étaient en effet bondés en début d’année, ce n’est plus du tout le cas un mois plus tard.
Mi-janvier, le personnel de la santé vaccinait environ 115 000 personnes par jour — un sommet depuis l’été 2021. Le taux de vaccination a depuis dégringolé. Et pour la journée de mercredi, moins de 35 000 doses de vaccin ont été administrées, selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec. De ce nombre, 1486 étaient des premières doses, 8277 des deuxièmes doses et 24 778 des doses de rappel.
Le MSSS assure néanmoins que « l’accès au vaccin demeure une priorité » et que le ministère « poursuit ses efforts afin d’offrir le vaccin […] au plus grand nombre possible de Québécois ».
L’armée a déployé au fil de sa mission des militaires sur la Côte-Nord, dans le Centre-du-Québec, dans Chaudière-Appalaches, en Estrie, ainsi qu’en Mauricie et à Montréal, où ils demeurent présents encore aujourd’hui.
Des soldats canadiens ont notamment prêté main-forte au Stade olympique et au Palais des congrès de la métropole. Or, Radio-Canada révélait jeudi qu’en début de semaine, à peine environ 500 personnes se faisaient vacciner par jour dans ces deux vastes centres de vaccination, qui avaient été mis sur pied pour pouvoir administrer 3000 doses quotidiennes.
L’armée poursuivra son désengagement jusqu’au 15 février.