Appels à lutter contre le profilage racial à Québec

Le SPVQ a revu sa stratégie de recrutement en mai pour attirer davantage de candidats issus des minorités visibles.
Photo: Francis Vachon Le Devoir Le SPVQ a revu sa stratégie de recrutement en mai pour attirer davantage de candidats issus des minorités visibles.

L’intervention musclée du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) d’il y a quelques jours contre de jeunes noirs doit entraîner de réels changements dans le corps policier, estiment certains.

« J’ai été content que ça ait été filmé, lance l’historien et artiste Webster. Il y a beaucoup de choses à Québec ou ailleurs qui se passent et qui ne sont pas filmées ».

Avec un certain agacement, il explique que cela fait une vingtaine d’années qu’il dénonce le profilage racial au sein du SPVQ. « On perd du temps à ne pas reconnaître le profilage racial, à ne pas reconnaître le racisme systémique, dit-il. On a des preuves jours après jours, semaines après semaines ».

Le SPVQ a revu sa stratégie de recrutement en mai pour attirer davantage de candidats issus des minorités visibles. Mais il faudra faire plus, pense la Ligue des droits et libertés. « Ils ne pensent pas avoir besoin de s’attaquer de front au profilage racial », lance le porte-parole de Québec, Maxim Fortin.

Sur une vidéo filmée par un témoin, un policier envoie de la neige avec sa botte sur le visage d’un adolescent de 17 ans maintenu au sol. Stéphane Wall, ancien policier du SPVM et expert en usage judicieux de la force, admet que ce geste n’était pas nécessaire.

Mais il ajoute qu’il manque de détails concernant les événements qui ont mené à l’intervention policière et prévient qu’il faut faire attention avant de faire des amalgames. « Je reste prudent, mais on dirait un attroupement de gens à 3h du matin, peut-être éméchés et qui ne collaborent peut-être pas trop », dit-il.



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