La Nouvelle-Écosse paiera un vaccin contre la COVID-19 pour les visons

La Nouvelle-Écosse aidera à payer un vaccin contre la COVID-19 pour les visons, alors que le gouvernement de la Colombie-Britannique affirme de son côté que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si la vaccination est une option pour des milliers d’animaux qui seront bientôt interdits dans la province.
Le ministère néo-écossais de l’Agriculture a déclaré que le programme de vaccination, qui sera bientôt lancé dans cinq fermes jusqu’à la fin décembre, est basé sur les conseils de vétérinaires et d’experts médicaux dans le cadre d’un essai offrant 54 000 doses aux fermes de visons de cette province.
La province partagera les coûts avec le gouvernement fédéral en vertu d’un financement annoncé précédemment pour le secteur agricole, a indiqué le ministère dans une déclaration envoyée par courriel.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments a déclaré avoir autorisé l’importation d’un vaccin expérimental pour les visons des États-Unis à la suite de discussions avec l’Agence de la santé publique du Canada, les provinces et l’industrie.
« La vaccination a commencé en août 2021 et est limitée à une utilisation d’urgence sous la surveillance d’un vétérinaire agréé », a-t-elle précisé dans un communiqué.
Bientôt plus de visons en C.-B.
La nouvelle du programme de vaccination des visons intervient après que le ministère de l’Agriculture de la Colombie-Britannique a annoncé que les visons vivants ne seraient plus autorisés dans les fermes d’ici avril 2023 et que son industrie serait progressivement supprimée deux ans plus tard.
Il a déclaré que des problèmes de santé publique étaient à l’origine du plan de fermeture de neuf fermes dans la vallée du Fraser, qui comptent actuellement environ 318 000 visons.
Matt Moses, ancien président de l’Association canadienne des éleveurs de visons, a dit que le groupe avait travaillé avec le gouvernement de la Nouvelle-Écosse pour lancer le programme de vaccination. La Colombie-Britannique, a-t-il soutenu, aurait également dû profiter du vaccin pour ses animaux au lieu de fermer tout le secteur.
« Nous avons essayé de discuter avec le gouvernement de l’offre du vaccin pour protéger l’ensemble du troupeau en Colombie-Britannique et il a refusé d’offrir une aide financière pour cela », a expliqué M. Moses, un éleveur de visons qui représente la Nova Scotia Mink Breeders Association et siège à la direction générale du groupe national.
« Maintenant, ils utilisent le prétexte d’une pandémie comme raison pour fermer une industrie après avoir cherché une raison depuis longtemps », a-t-il déclaré à propos de la Colombie-Britannique, qui, croit-il, a « cédé » à la pression prépandémique de la part de groupes de protection des animaux.
Le ministère de l’Agriculture de la Colombie-Britannique a dit qu’il n’était au courant d’aucune demande de financement.
« Le ministère ne paie pas les vaccins pour les exploitations agricoles commerciales. Les vaccins sous la direction de leur vétérinaire sont de la responsabilité de chaque agriculteur », a-t-il ajouté dans une déclaration envoyée par courriel.
« Nous avons suivi les conseils d’experts en santé publique et en maladies infectieuses selon lesquels des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si un vaccin pourrait être une option. »