Un sac à dos bien rempli pour commencer l’école, malgré la pandémie

C’était la fête mardi matin, rue Acorn, dans le quartier Saint-Henri, bloquée par d’immenses ballons et des pancartes colorées à l’occasion du retour de la traditionnelle « Rentrée la tête haute » de Mission Bon Accueil — la première depuis le début de la pandémie.
Au programme pour chaque enfant qui en a besoin : un sac à dos rempli de fournitures scolaires, de nouvelles chaussures et de la nourriture pour commencer l’année scolaire du bon pied.
Quelques petits jouent au basketball ou aux fléchettes ; d’autres grignotent un peu de pop-corn. Pas loin, à l’intérieur du bâtiment de l’organisme communautaire, des bénévoles distribuent les fameux sacs à dos aux enfants. Le p.-d.g. de la Mission, Samuel Watts, n’est pas très loin, tout comme la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Les temps ont été difficiles pour plusieurs depuis le début de la pandémie, et les deux intervenants en sont bien conscients.
« On a beaucoup travaillé ensemble sur la question des itinérances […], de l’accompagnement, explique la mairesse Plante. Ce jour est un moment de réjouissance et de bonheur. Les parents et les enfants avec leurs sacs à dos, on les a vus vibrer. C’est de l’espoir, ça fait du bien. »
« Servir les Montréalais dans le besoin et les aider à s’en sortir », c’est la raison d’être de Mission Bon Accueil, affirme M. Watts. D’autant plus qu’il sait très bien qu’un enfant dont les besoins essentiels sont satisfaits est un enfant qui réussit mieux à l’école.
Près de 500 bénévoles ont aussi donné de leur temps pour venir en aide à quelque 1200 familles originaires d’un peu partout à Montréal.
L’un d’entre eux, Patrice Bernier, est venu en compagnie de ses deux jeunes enfants. « C’était important pour moi qu’ils voient qu’il y a [des gens] qui n’ont pas tout ce qu’ils ont. Nous, on n’en est pas là, mais [les services de Mission Bon Accueil], c’est super pour les enfants dans le besoin. Ici, ils peuvent recevoir un sac à dos bien rempli. »
Marcia Contreras peut en témoigner. La résidente canadienne d’origine chilienne, arrivée ici il y a quatre ans, est venue chercher un sac pour sa fille Nahori, qui va bientôt commencer la quatrième année. « Ils nous ont donné des fournitures scolaires et on prend de la nourriture toutes les deux semaines. Ça m’aide beaucoup, parce que je suis mère célibataire. Je viens de finir ma francisation, je veux étudier. Avec Nahori, toute économie qu’on peut faire, ça aide. »