Des actions sur mesure contre la COVID-19
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Philanthropie
Agir ensemble au plus près des besoins pour combattre la pandémie : ces quelques mots pourraient résumer le credo que s’est fixé la famille Trottier depuis que la COVID-19 sévit au Québec. Pour trouver les meilleures solutions, la Fondation familiale Trottier s’appuie sur la mobilisation communautaire locale, en collaboration avec d’autres grands acteurs du secteur philanthropique. Une philosophie pragmatique pour l’organisme qui a vu le jour à l’aube du deuxième millénaire et qui prépare l’après-COVID.
La science, l’éducation, la santé et l’environnement : ces quatre piliers sont au cœur de l’action de la Fondation familiale Trottier depuis sa création en 2000. Une orientation naturelle pour cette famille de scientifiques. « Mon père [Lorne Trottier, cofondateur de la société de haute technologie Matrox, et qui a créé la fondation avec son épouse] a une formation d’ingénieur avec un fort intérêt pour la science, et ma sœur et moi avons étudié et travaillons dans le domaine scientifique. Notre famille croit donc beaucoup en l’importance de la science pour la société », dit Claire Trottier, qui siège au conseil d’administration de la Fondation. Professeure adjointe au Département de microbiologie et immunologie de l’Université McGill, elle a saisi d’emblée l’effet dévastateur du coronavirus.
« Il était clair pour nous que cette pandémie allait avoir un impact important », se souvient Mme Trottier. Dès le début du mois de mars 2020, la Fondation a apporté un soutien d’urgence aux organismes communautaires qu’elle appuyait déjà (banques alimentaires et groupes de recherche). Puis, très vite, l’organisme familial, qui a consacré un budget de 10 millions de dollars aux problèmes liés à la COVID-19 en 2020, décide de collaborer avec d’autres fondations québécoises afin d’optimiser son efficacité.
L’union fait la force
« C’est le travail dont je suis le plus fière », confie Claire Trottier à propos du Consortium COVID Québec, mis en place avec d’autres fondations québécoises privées pour soutenir les communautés les plus touchées par la pandémie. À ce jour, des plans d’action sont mis en place dans 26 quartiers, arrondissements ou villes de la grande région de Montréal, en s’appuyant sur plus de 200 organismes communautaires. Du sur mesure.
« Ces plans sont ancrés dans chaque localité pour répondre à ses besoins particuliers, car les réalités de Parc-Extension peuvent être différentes de celles d’Hochelaga-Maisonneuve, par exemple », explique Claire Trottier. Des plans d’action « créés par les communautés pour les communautés » qui connaissent un grand succès. « Nous avons commencé par les six quartiers les plus chauds lors de la première vague, et nos plans se mettent en place aujourd’hui dans toute la région du Grand Montréal », se réjouit la philanthrope.
Des échantillons [d’eaux usées] sont prélevés à divers endroits, ce qui permet de prédire l’arrivée d’une nouvelle vague avant que les cas soient observés dans la population
Parmi les priorités : la vaccination. « Nos plans d’action permettent de faciliter l’accès à la vaccination des populations plus vulnérables, comme ceux qui n’ont pas accès à Internet, les compétences linguistiques nécessaires, ou qui ont de la difficulté à se rendre dans les centres de vaccination », explique Mme Trottier. Les groupes communautaires sur le terrain font du porte-à-porte, aident à la prise de rendez-vous pour la vaccination, facilitent le transport, répondent aux questions et distribuent des dépliants dans plusieurs langues. Un grand coup de pouce pour la campagne de vaccination, car cela a contribué au succès des cliniques éphémères. D’autres actions sont mises en place par le consortium pour aider les plus fragiles, comme l’appui à CoVivre, une initiative du Centre universitaire de santé McGill, et à la Croix-Rouge.
Pousser l’innovation pour demain
À côté de cette approche communautaire, la Fondation porte aussi, avec le consortium COVID Québec, des projets novateurs pour apporter des solutions et transmettre des informations pertinentes. « À Montréal-Nord, nous avons effectué un dépistage actif dans les entreprises », indique Claire Trottier. Les échantillons de salive prélevés ont permis de détecter les éclosions de manière précoce. La vigie des eaux usées dans cinq régions du Québec permet par ailleurs de donner une longueur d’avance aux décideurs publics. « Des échantillons sont prélevés à divers endroits, ce qui permet de prédire l’arrivée d’une nouvelle vague avant que les cas soient observés dans la population », explique la professeure. De quoi permettre à la Santé publique de comprendre les tendances en amont.
Après la pandémie, Claire Trottier entend bien continuer à utiliser les approches gagnantes de sa fondation — la collaboration avec d’autres organisations, le soutien aux communautés et la transmission d’informations scientifiques aux décideurs — pour relever les défis de demain. « Les changements climatiques sont pour nous un enjeu majeur, pour lequel il est évident que les connaissances scientifiques sont absolument nécessaires ! » souligne celle qui place également dans ses priorités les problèmes d’inégalités. Et si le monde d’après pouvait être meilleur que celui d’avant ?
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